I – 79 une
une allée une ampoule sous un abat-jour fabriqué dans une boite de conserve éclaire ses mains une autre femme une carte zébrée de deux bandes une cathédrale darde ses clochetons haut dans le ciel une ceinture et la voilà emmaillotée dans son linceul une chaise qui grince sur le sol de la cuisine une chaise vient se placer derrière mes genoux une chose est sûre une cigarette clôt ce maigre repas une cigarette fume entre mes doigts une claque sur l’arrière de la tête une condition qui n’a rien d’honorable une contraction terrible défigurait ses traits une conversation inutile une conversation plus variée une crasse une de ces vicissitudes communes dans les républiques que des factions agitent rappela son père en Pologne une de ses amies une de ses amies une de ses femmes une décharge électrique part de mon oreille pour s’immiscer derrière mon front une demi heure une demi-heure plus tard une demi-heure plus tard une demi-heure plus tard une dernière fois une dernière petite vérification et je quitte les lieux où Germaine va reposer pour quelques temps une douleur se faisait plus forte une douleur si forte une drôle d’odeur traîne dans la chambre une espérance de vie tout à fait normale et une carte d’assuré social en cours de validité une étrange mimique une étrange sensation m’envahit une excroissance obscène projette son ombre au dessus des cuisses une fatigue pire que celle éprouvée le soir une fausse expression de volonté imprimée sur le visage une fausse fraîcheur tente de persuader le paysage que l’hiver arrive tandis qu’un léger vent agite les brindilles du petit bois une femme une femme que son cœur entraîne a une fieffée salope une fois une fois à l’étage une fois assis une fois assis dans le wagon une fois couché une fois dans la chambre une fois dans la rue une fois dans la voiture où Wilfrid a réussi à m’entraîner une fois dans le lit une fois dans sa vie une fois douché une fois ma tasse lavée une fois qu’elle est sûre d’avoir été remarquée une fois que la cassette est prête une fois que tout est en place une fois sur l’allée de gravier une fois tout en place une folie nécessaire une fureur insensée s'empara de nous une gifle l’aurait moins surpris que mon tutoiement une goutte d’eau serait la bienvenue pour faire passer le plâtre dont ils sont recouverts une grande impatience des liens dont j'étais environné une grande réputation de légèreté une grosse japonaise des années soixante dix une grosse merde une heure après avoir reçu la nouvelle de son arrivée une heure d'absence une idée est en train de naître sous mes cheveux une impression bizarre m’effleure une impression de gâchis une impression de malaise grimpe dans mon dos une inquiétude vague sur mon caractère une inspection rapide des environs immédiats me permet de repérer deux caméras plantées sur le haut du mur une insurmontable aversion pour toutes les maximes communes et pour toutes les formules dogmatiques une jeune femme vêtue d’une blouse blanche a fini par s’approcher alors que j’étais sur le point d’arracher tout ça pour partir une journée comme celles qui précèdent et celles qui suivent une journée où je me lève une lettre en présence du baron Elstir une lettre qui vous est adressée une longue forme blanche est allongée sous la lune une lumière apparaît une lumière blafarde règne dans la chambre une main finit par se poser sur mon épaule une main Germaine et au bout de cette main une main se glisse dans la mienne une mauvaise nuit une mèche blonde qui lui barre le front et une cravate à dégoutter un contrôleur de bus une mélodie naît une musique une nappe de gêne s’est installée entre nous une nouvelle circonstance vint compliquer encore cette situation douloureuse une nouvelle possibilité de changement s'annonça dans la situation de Germaine une nouvelle terreur me saisit
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