samedi 16 septembre 2023

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Commissaire Legrand, dit l’un d’eux. Commissaire, commissaire, partez pas. Communiqué. Complètement isolé, coupé de ma famille et du monde, j’y suis resté huit jours avant de recevoir la moindre visite. Comprendre Il est réaliser qu’il était à la fois produit et témoin d’un monde qui connaissait des renversements remarquables: l’empire soviétique s’écroulait, l’Islam montait en puissance. comprendre la création contemporaine. Comprends-moi. Comprends-tu ce que tout cela signifie? De quoi il s’agit à présent? Qu’attends-tu encore de moi?. Comprends-tu, Bart? L’homme n’est qu’un objet animé par l’intellect séparé qui s’unit à lui. Compris, reprend Staline, je vais regarder ça de plus près. Comptez sur nous. Comptez-vous donc pour rien la peine que je prends de vous écrire? J’ai peur que mon dessein n’ait été un peu fou et me demande si j’aurai bien la volonté de le mener à son achèvement: je suis saturé à nouveau de vos mails. Condamnation prononcée par Etienne Tempier, âvêque de Paris. Confidentiality assured. Conflits. Confondant cette autobiographie avec un roman naturaliste, vous ne cessez, lecteurs, comme en témoigne le courrier ci-dessus, de me reprocher l’absence de tous portraitsç en voici un choisi parmi les nombreux personnages que j’ai évoqués. Confortablement installé dans son fauteuil, attendant, face à la porte d’entrée de la pièce, la venue de visiteurs, il a l’air paisible, reposé. Connais pas, dit Baker. Connections réseau de la victime:. Conscients du risque qu'ils pouvaient avoir de perdre pied dans une région dont ils étaient éloignés, les Anglais avaient envoyé des hommes de grande qualité. Considère-moi comme un ami un peu âgé, un conseiller, un confesseur, un père car tout ce que tu pourras désirer me dire restera entre nous. Considérez cela comme une pause dans mon récit, un simple écho des réactions qu’il provoque en vous╔. consiste à choisir quelqu’un, à le mettre dans une situation invraisemblable et à observer son comportement. constituant en elle-même une part non négligeable de sa propre stimulation intellectuelle. Continue ! Continue quand même. continuerez jusqu’à sa fin à recevoir. Continuez. continuez. Continuez ! A bientôt. Continuez et, même si je ne vous connais pas non plus, laissez-moi vous faire la bise. Continuons quand même, tout ça est bien excitant!. Contrairement à ce à quoi je m’attendais, il n’a pas été surpris. Contrairement à son habitude, le lendemain il arrive à l’heure dite dans une voiture de location, il me demande si je suis sûr que personne ne peut entendre notre conversation: il avait l’air fébrile, anxieux même; je l’emmène dans mon bureau. Contrairement aux apparences, la vie n’est pas linéaire, elle est faite d’incessantes et imprévisibles bifurcations où se jouent toutes les histoires: je n’ai jamais su vraiment raconter, partir d’un point et avancer comme en déroulant une pelote sans nœuds. Contrairement aux apparences, la vie n’est pas linéaire, elle est faite d’incessantes et imprévisibles bifurcations où se jouent toutes les histoires: je n’ai jamais su vraiment raconter, partir d’un point et avancer comme en déroulant une pelote sans nœuds: mes pelotes sont toujours pleines de nœuds et je dois, sans cesse, libérer un nouveau brin de fil pour pouvoir avancer. Contrairement aux autres personnages de cette histoire, je ne le connaissais pas directement et j’ignore s’il faisait partie du réseau de relations de Stanislas. Contrairement aux filles, les garçons n'ont pas cherché, semble-t-il, à dépasser le stade des apparences. contribue à renforcer. Conversation banale: Je cherche quelqu’un! Encore! Oui! Qui? Je ne sais pas: Roche, Riche, Riché. Correct. Corsetée dans de fréquentes représentations protocolaires, sans cesse assignée à être en représentation, Oriane n'a jamais tout à fait su ce que signifiait vivreç de tous les personnages qui composent son être, ce ne sont pas les plus apparents qui lui sont le plus essentiels pourtant, elle a appris à lutter contre ça, ce sentiment d'inutilité absurde, de mouvement mécanique, de nécessité sans but, elle a souvent ressenti cette impression d'être devant le vide, devant quelque chose comme un précipice ou un gouffre qui, à la fois, l'attire et l'effraie, elle fait face cherchant un temps dans l’approfondissement de son rôle social ou des amours épisodiques. Côté contre, il y a le temps qui manque, toujours ce foutu site Internet à finir, tous ces Gifs à refaire. Côté pour donc, le titre et surtout l'envie de mieux connaître Stanislas. Courage, continuez! Confiance en qui, en quoi? Avancez, nous verrons bien. COURAGE! Vous êtes formidable! On ne s'en sort plus dans cette jungle de dits et contredits, d'infos ou d'intox? C'est bien ce qui fait votre originalité. Courant autour des arbres, des foules d'enfants se poursuivent dans l'herbe en riant, un autre groupe d'enfants replets joue à s'asperger dans la piscine d’une grande villa; une fillette s'est isolée à l'écart et joue avec une poupée de chiffon. couteaux, machettes, fusils de chasse, haches, fourches, faux, faucilles, revolvers, fusils-mitrailleurs. Couvrant les flots de musique, les sifflements violents d'une escadrille de chasseurs à réaction percent l'espace. Couvrant soudainement les flots de musique, les sifflements violents d'une escadrille de chasseurs à réaction crèvent l'espace, Roberte croit aussi percevoir comme la crécelle dure d'une rafales de mitrailleuse et, au loin, quelque chose comme un cri suraiguæ d’enfant. Craint pour la vie de son enfant: elle ne sait plus que faire; elle redoute presque que quelqu'un puisse lire dans ses pensées. Crime non élucidé à ce jour. Croyant d’abord à une erreur, j’ai cherché un moment. Croyant que, dans le brouhaha du métro il ne m’avait pas entendu, je répète ma question: il me regarde avec insistance, comme intrigué, semble hésiter un peu puis, faisant visiblement un effort, me répond. Croyant que, dans le brouhaha du métro il ne m’avait pas entendu, je répète ma question: il me regarde, comme intrigué, hésite un peu puis, faisant un effort visible, me répond. Croyez cependant que si je suivais mes sentiments, je serais plus folle encore. Croyez-moi, je n’ai voulu rien de tout cela et tous les témoignages qui me parviennent à son sujet. Croyez-moi, je sais que ses disparitions comme celle de lui doivent être pensées dans ce contexte. Croyez-vous que ce puisse être la même femme ou qu’il ne s’agisse que d’un homonyme?. Croyez-vous que nous puissions faire quelque chose?. Croyez, cher Monsieur, que je ne vous en ferai pas reproche; je comprends bien que vous ayez vos propres soucis et que ni la vie de Ilni le contenu de ses fichiers, ne légitiment que vous vous en écartiez: je vous serai toujours reconnaissant d’avoir su me mettre sur la piste de la solution╔. Croyez, cher Monsieur, que je ne vous en tiendrai pas rigueur car je conçois bien que vous ayez votre vie propre et que ni ces fichiers, ni la vie de Ilne justifient que vous en déviiez. Crystal bar, ombre fraîche des platanes; tuer trois heures. Curieusement la maîtrise de l’ordinateur lui échappe. Curieux parti d’ailleurs qui prétend, comme beaucoup d’autres avant lui défendre le peuplequi n’est compris que de l’intelligentsia. D'hypocrite à lourde en passant par bourgeoise, la parisienne s'est vue attribuée toutes sortes de qualificatifs. D'où la difficulté quand il a été lâché à l'extérieur. D'un certain point de vue, aucune rationalité ne peut expliquer cette situation incontrôlable! et si l'auteur, Jean-Pierre n’était lui-même qu’un personnage de ce récit. D'un ensemble aléatoire de faits observables, de ce qui n'est qu’indices partiels ne rapportant nécessairement qu'une petite partie de son histoire. D'un point indistinct de l’espace proviennent des bruits comme de débat ou d'entretien, des voix s'élèvent. d'une certaine façon. D’abord ça l’a un peu amusé, puis l’odeur de secret et de complot a fini par ne plus l’amuser. D’abord je croyais que j’avais la possibilité de choisir mon titre et, celui que je voulais était De divins sentiments. D’abord le temps est dégueulasse et ne donne pas vraiment envie de se promener, d’autre part, je récupérerai mes journées pour allonger mes vacances d’hiver. D’abord les anagrammes. D’abord parce que je n’étais fier ni de ce que j’avais découvert, ni de ce que j’avais fait. D’abord parce que je n’étais fier ni de ce que j’avais découvert, ni de ce que j’avais fait. D’abord, elle ne trouve rien. D’abord, il faut reprendre l’examen des indices. D’abord, il utilise les particularités des graphismes turco-arabes qui sont faits d’entrelacements de lignes de couleurs quasiment uniformes. D’accord. D’accord. 

I – 83 w x y



Wilfrid appuie sur le bouton de la toupie et je mets en route l’aspiration avant d’allumer la dégauchisseuse et la raboteuse Wilfrid aurait souhaité me voir intervenir Wilfrid commence à parler Wilfrid continue Wilfrid continue avec le même bus Wilfrid Cottard était juste en train de rire aux éclats alors que j’essayais en vain de le frapper au visage Wilfrid Cottard me braque avec un modèle récent de Beretta 9mm Wilfrid coupe plusieurs tranches de pain Wilfrid est à ma droite Wilfrid est déjà à l’œuvre Wilfrid est déjà en train de lancer un morceau Wilfrid est en train de préparer à manger Wilfrid est rentré Wilfrid et Louis sont là aussi Wilfrid était devant l’accès Wilfrid frémit Wilfrid le claudo est encore allongé Wilfrid le rejoint Wilfrid lève la tête Wilfrid lui parle comme si elle était sourde Wilfrid m’a demandé de lui prêter main forte pour usiner une pièce importante Wilfrid m’a jeté un coup d’œil Wilfrid me demande Wilfrid me précède jusqu’à l’entrée Wilfrid me regarde bizarrement Wilfrid me rejoint avec sa gamelle Wilfrid ne dit rien Wilfrid ne m’est pas plus secourable Wilfrid nous rejoint au bout de quelques minutes Wilfrid passe en baillant et s’engage dans les escaliers Wilfrid passe son bras autour de mes épaules Wilfrid regarde passer les nuages que le vent pousse rapidement vers la pluie Wilfrid regarde son salaire avec un air étonné Wilfrid répond qu’il n’en sait rien et qu’il s’en fout Wilfrid ricane Wilfrid se redresse au dessus de la toupie Wilfrid se roule une cigarette Wilfrid se tait Wilfrid sifflote, Wilfrid sort boire une bière sur le perron et je monte rejoindre Germaine dans notre chambre Wilfrid sort par la porte de derrière Wilfrid traîne son ampli de basse derrière lui en tirant dessus de grands coups pour lui faire passer le seuil du café Wilfrid vient à son secours y a-t-il un chanteur dans la salle y arriverai-je y pose les quelques journaux qu’elle tenait y rencontrant encore du plaisir y saisit un bloc notes y’a de ça y’a des gars qui sont pas clairs y’a deux semaines y’a eu un accident y’a Félix qui m’invite à bouffer y’a pas de vitamine c dedans y’a pas mal d’enjeux économiques y’a pire y’a plus son sac y’a rien qui les excite plus que d’être connus y’a un pote à lui qu’est venu à la maison et le père lui a fait des avances y’avait des trucs qui tournaient pas rond y’en a qu’à la fabrique y’en a toujours Zabre a vite fait de nous emmener à destination Zabre embraye :On va tout reprendre depuis le début Zabre embraye et nous avançons doucement sur l’avenue Zabre est maintenant adossé à la porte et il discute le bout de gras avec mon père Zabre freine tout doucement Zabre hésite Zabre me dit allez Zabre me serre d’un peu plus près Zabre nous rejoint Zabre parle plus fort pour couvrir le bruit des wagons Zabre remonte tout doucement vers moi Zabre se pose des questions Zabre sort un autre paquet de feuilles Zabre suit mon regard Zabre tire une dernière fois sur son mégot et le balance par la fenêtre 

I – 82 vous



vous m'aviez développé longuement toutes les raisons que vous aviez de ne pas partir vous m'aviez mandé vous m'écririez là-dessus des lettres raisonnables que je vois d'avance vous mangez avec nous vous marcherez seul au milieu de cette foule à laquelle vous êtes impatient de vous mêler vous me ferez languir dans les larmes vous me ferez mourir à vos pieds vous me le sortez aujourd’hui ou demain vous me suivez vous n'aurez pas longtemps à me plaindre vous n'avez pas été fâché d'entendre de ma bouche des raisonnements que vous vous répétez sans cesse à vous-même vous n'en êtes pas moins le fils de mon ami le plus cher vous n'épouserez pas Germaine vous n'êtes plus amoureux de la femme qui vous domine et qui vous traîne après elle vous n'y trouverez pas vous n’étiez pas censé savoir où on les avait découvertes puisque seule la police était au courant vous ne la rendez pas heureuse vous ne le voulez pas vous ne les oubliez jamais vous ne me la donnerez pas vous ne pouvez pas me tirer dessus comme ça vous ne retardez jamais l'instant qui m'éloigne vous ne savez pas le mal que vous faites vous ne savez pas tout ce que je souffre vous ne seriez pas venu chez moi vous ne vous en faites pas moins par votre dureté vous parler avec franchise vous parler encore une fois à cœur ouvert vous parlez de qui vous partez vous partirez bientôt vous pourriez bien m'y rattacher à jamais vous pouvez aspirer aux plus illustres alliances vous pouvez d'avance en instruire mon père vous pouvez en prendre si vous voulez vous pouvez m’aider vous pouvez prendre une veste vous regretterez ce cœur dont vous disposiez vous restez encore ici six semaines vous reviendrez peut-être me voir vous savez vous savez vous savez ce que c’est vous savez fort bien vous saviez que votre père m'avait écrit vous sentirez vous-même bientôt que la vie que vous menez n'est pas celle qui vous convenait vous serez content vous serez parvenu au milieu de votre vie vous trouverez parmi mes papiers vous verrez vous verrez vous vivez chez elle vous voulez que je vous montre où on les a trouvées vous vous dévouez à moi parce que je suis persécutée vous vous êtes embrassés vous vous faites du tort par votre faiblesse vous vous rendez compte vous vous trompez sur vous-même vous voyez vous voyez vous voyez vous voyez le genre vous voyez que je ne puis vivre sans vous vous y rencontrerez vous y retournez vous y trouverez quelque douceur vous…vous êtes l’ami de Germaine voyant ça voyant que je le regarde par dessus mon journal voyons ce que ce monsieur Cottard fils a dans les tripes voyons si ça a changé vraiment bien foutue vu comme ça vu comme je suis vu la patinoire que c’était hier vu la tête qu’elle fait vu les circonstances vu les événements vu mourir une femme âgée vue ma perception de l’avenir  

vendredi 15 septembre 2023

I – 81 voilà vous


voilà voilà Louis voilà comment viennent les souvenirs voilà donc une journée comme les autres voilà la Jaguar voilà la seule forme de réincarnation connue voilà le type par terre voilà les premiers arbres voilà pourquoi il aura voulu se venger de moi sur Françoise voilà qui est fait voilà qui est fait voilà qui m’arrange voilà qui me fera du bien voilà qui ne risque pas d’arranger mes affaires voilà qui tombe bien voilà tout voilà un enfant sans père voilà un paysage que je connais voilà une famille courageuse voilà une folie qui ne prêtera pas énormément à conséquence voilà une grosse voiture voilà une ville dont l’âme a du s’éteindre quand ses champions ont disparu voir se renouveler des imprudences qui l'alarmaient pour elle et pour moi voir si des fois nous n’aurions pas quelques informations voire ses frères voire trois volontairement volontaires vomir suffira  peut-être vos actions sont nobles et dévouées vos alibis tiennent la route mais au départ vos devoirs vos regards m'observent vos relations ne sont plus les mêmes vos talents votre amitié me soutenait votre étrange démarche votre famille votre fortune votre intérêt l'emporte sur toute autre considération votre lettre me prouve déjà que vous n'êtes pas content de vous votre naissance votre père votre père me les a mandés votre petit manège votre truc vous aimer vous allez faire quoi vous allez me dire que ça vous intéresse pas vous assignaient dans le monde une autre place que celle de compagnon d'une femme sans patrie et sans aveu vous auriez pu être à moi vous avez été bon pour moi vous avez laissé naître et se former cette douce habitude vous avez pas demandé vous avez raison vous avez vingt-quatre ans vous chantez bien vous chauffez vous connaissez ma situation vous connaissez pas mon collègue vous connaissez personne dans le coin vous consumez inutilement les plus belles années de votre jeunesse vous croyez avoir de l'amour vous croyez pas vous croyez pas vous croyez sans doute avoir fait beaucoup pour moi vous devant toutes les sensations de bonheur dont je suis encore susceptible vous devriez vous devriez vous renseigner à la grande fabrique vous écouter en silence vous en avez vingt-six vous en voulez aussi vous êtes bon vous êtes embarrassée vous êtes fait pour aller à tout vous êtes fou vous êtes généreux vous êtes inexplicables vous êtes jeune vous êtes un étranger qu'elle introduit dans sa famille vous étiez tout de même mon suspect principal vous évitiez ces éternelles conversations qui se prolongent précisément parce qu'elles ne devraient jamais commencer vous faire manquer à aucun devoir vous faites partie d’un syndicat vous faites quoi vous faites toujours ce que vous ne voulez pas vous fuyiez une société fatigante vous jouerez un peu moins fort vous l'apprendrez par moi vous l'apprendrez un jour vous la soignerez dix ans encore vous le gardez vous le verrez dans bien des circonstances diverses vous les connaissiez les deux vous les connaîtrez vous les repoussez avec impatience vous lui serez chaque jour plus nécessaire vous m'annoncez cette nouvelle bien sèchement vous m'avez fait manquer

I – 80 u / v



une nuit douce une odeur de tabac brun une odeur différente de la sienne une ombre au tableau une partie de moi a disparu une personne de poids une petite chanson fuse au travers du panneau une petite chose avant une petite chrysler sort du grand portail une petite lumière verte apparaît une photo d’un homme jeune figure en plus petit sous celle du père une photo sous un bout de pomme de terre une plaisanterie plus légère une poitrine insolente pointée en avant par une volonté farouche de me déranger dans mes pensées toutes les dix minutes une Polonaise une poussée sur le bouton et la diode rouge s’allume une première barrière était franchie une première goutte tombe sur le papier d’emballage de mon sandwich une pression sur le bouton eject et la cassette sort du magnétophone une quantité impressionnante de petites étoiles saupoudre le bureau une quinzaine une quinzaine d’années une résolution prise par devoir une respiration courte émerge du silence une respiration lente et régulière soulève le journal qu’il a laissé tomber sur son torse une revue l’aide à passer le temps en attendant que tout soit prêt une robe qu’elle mettait souvent une rouge et une bleue une saleté repoussantes une semaine plus tôt une série de petites lumières naît une silhouette élancée qui se rapproche une singulière révolution s'opéra tout à coup dans la conduite et les manières de Germaine une sirène d’ambulance passe sous les fenêtres une sorte de gloussement sort de sa bouche  une soupe une sourde fureur gronde derrière mon front une suite logique dont on jurerait qu’elle se refuse à vouloir venir une tache que j’ai du faire en la traînant dans le petit bois une tache verte sur la manche gauche une télé nous diffuse un léger brouhaha ainsi que des images que nous regardons sans même essayer de comprendre leur signification une telle résignation me mettrait hors de moi une terreur invincible d'en former de nouveaux une terreur mêlée d'affection se peignit sur sa figure une tête couverte d’une casquette une théorie de fatuité dont je ne m'apercevais pas moi-même se révoltaient contre un tel amour une très mauvaise idée une veste apparaît une vieille couverture vient masquer le velours usé une vieille femme qui contracte immédiatement sa fesse droite au contact de la mienne une vingtaine de mètres plus loin une vingtaine de mètres plus loin une voiture s’arrête devant juste au moment où la porte glisse sur ses gonds une voix s’élève dans l’obscurité une voix sort du brouillard uniquement vêtue de sa petite culotte va leur demander vas-y vas-y vas-y pas vas-y que je dérape vaut mieux lui dire maintenant que ce soir à huit heures vaut mieux que je me repose vaut-il la peine de la disputer venir vérifiant qu’elles ont bien été nettoyées par leurs utilisateurs véritablement amoureux vers l’ancien quartier des habilleurs vers la banquette arrière vers le centre de l’allée vers le milieu de la nuit vers le palier de l’étage vers le parquet vers quatorze heures vers une heure et demie verse le café dans son bol tandis que mon père se racle la gorge afin de noyer ce chant qui doit lui rappeler quelques épisodes personnels vide vide vide sa cuillère et regarde mon père viens viens voir qui je te ramène ! vient caler sa tête contre mon épaule vient caresser sa gorge vient coller ses seins sur ma poitrine vient s’asseoir à ma gauche vire vivons l'un pour l'autre vivre est déjà suffisamment présomptueux vivre inconnue auprès de moi

I – 79 une



une allée une ampoule sous un abat-jour fabriqué dans une boite de conserve éclaire ses mains une autre femme une carte zébrée de deux bandes une cathédrale darde ses clochetons haut dans le ciel une ceinture et la voilà emmaillotée dans son linceul une chaise qui grince sur le sol de la cuisine une chaise vient se placer derrière mes genoux une chose est sûre une cigarette clôt ce maigre repas une cigarette fume entre mes doigts une claque sur l’arrière de la tête une condition qui n’a rien d’honorable une contraction terrible défigurait ses traits une conversation inutile une conversation plus variée une crasse une de ces vicissitudes communes dans les républiques que des factions agitent rappela son père en Pologne une de ses amies une de ses amies une de ses femmes une décharge électrique part de mon oreille pour s’immiscer derrière mon front une demi heure une demi-heure plus tard une demi-heure plus tard une demi-heure plus tard une dernière fois une dernière petite vérification et je quitte les lieux où Germaine va reposer pour quelques temps une douleur se faisait plus forte une douleur si forte une drôle d’odeur traîne dans la chambre une espérance de vie tout à fait normale et une carte d’assuré social en cours de validité une étrange mimique une étrange sensation m’envahit une excroissance obscène projette son ombre au dessus des cuisses une fatigue pire que celle éprouvée le soir une fausse expression de volonté imprimée sur le visage une fausse fraîcheur tente de persuader le paysage que l’hiver arrive tandis qu’un léger vent agite les brindilles du petit bois une femme une femme que son cœur entraîne a une fieffée salope une fois une fois à l’étage une fois assis une fois assis dans le wagon une fois couché une fois dans la chambre une fois dans la rue une fois dans la voiture où Wilfrid a réussi à m’entraîner une fois dans le lit une fois dans sa vie une fois douché une fois ma tasse lavée une fois qu’elle est sûre d’avoir été remarquée une fois que la cassette est prête une fois que tout est en place une fois sur l’allée de gravier une fois tout en place une folie nécessaire une fureur insensée s'empara de nous une gifle l’aurait moins surpris que mon tutoiement une goutte d’eau serait la bienvenue pour faire passer le plâtre dont ils sont recouverts une grande impatience des liens dont j'étais environné une grande réputation de légèreté une grosse japonaise des années soixante dix une grosse merde une heure après avoir reçu la nouvelle de son arrivée une heure d'absence une idée est en train de naître sous mes cheveux une impression bizarre m’effleure une impression de gâchis une impression de malaise grimpe dans mon dos une inquiétude vague sur mon caractère une inspection rapide des environs immédiats me permet de repérer deux caméras plantées sur le haut du mur une insurmontable aversion pour toutes les maximes communes et pour toutes les formules dogmatiques une jeune femme vêtue d’une blouse blanche a fini par s’approcher alors que j’étais sur le point d’arracher tout ça pour partir une journée comme celles qui précèdent et celles qui suivent une journée où je me lève une lettre en présence du baron Elstir une lettre qui vous est adressée une longue forme blanche est allongée sous la lune une lumière apparaît une lumière blafarde règne dans la chambre une main finit par se poser sur mon épaule une main Germaine et au bout de cette main une main se glisse dans la mienne une mauvaise nuit une mèche blonde qui lui barre le front et une cravate à dégoutter un contrôleur de bus une mélodie naît une musique une nappe de gêne s’est installée entre nous une nouvelle circonstance vint compliquer encore cette situation douloureuse une nouvelle possibilité de changement s'annonça dans la situation de Germaine une nouvelle terreur me saisit

jeudi 14 septembre 2023

I – 79 un



un instant un jeu de mots un jeu de tarot est posé parallèlement au bord en bois un jeune homme avec lequel j'étais assez lié cherchait depuis quelques mois à plaire à l'une des femmes les moins insipides de la société dans laquelle nous vivions un jour un jour il me proposa de rester à une grande fête qu'il donnait pour la naissance de son maître un jour me restait un jour peut-être un journal ouvert est censé lui tenir lieu de couverture un lampadaire sur trois est hors service un léger geste devant la cellule et elle repart en sens inverse un léger sourire un léger sourire en guise de merci et nous continuons notre repas un léger sourire naît sur ses lèvres un livre à la main un long couloir un long jet part dans la nuit et atterri sur le toit du garage un maillot un manteau en velours rouge un manteau foncé un massacre un matin un matin un matin je reçus de lui le billet suivant un mauvais rêve un mélange de plaisir et de regret un mélange de terreur un mélange particulier de mélancolie et de gaieté un menuisier plus particulièrement un mètre soixante dix un morceau entier un mot de moi l'aurait calmée un mot fit disparaître cette tourbe d'adorateurs qu'elle n'avait appelés que pour me faire craindre sa perte un moteur phénoménal monté sur un cadre digne d’une bicyclette un mouchoir à la main un murmure un nom un nouveau besoin se fit sentir au fond de mon cœur un nouvel avenir parut se dévoiler à mes yeux un obstacle insurmontable un oiseau de nuit s’envole au travers des branches un ouvrier qui restera toute sa vie dans une usine un pantalon sombre un paquet d’enveloppes à la main un passé dont il nous entoure un patron familial qui ne devait pas rechigner sur l’appel à la troupe lorsqu’il s’agissait de réprimer un mouvement de grève un peau rouge ne saurait être plus écarlate un petit blanc un petit sourire pour confirmer au patron et il retourne à son bar un petit tour un peu un peu un peu comme c’était arrivé un peu comme pour faire un signe cabalistique un peu d’argent un peu d’exercice me fera du bien un peu de la passion que j'avais cherché à exprimer avec toute la force possible un peu de nerf un peu de pluie leur aurait sans doute suffit pour croire que la nature allait pardonner les affronts incessants dont elle est la victime un peu de sang sur le bout du pistolet pour faire plus vrai et l’affaire sera réglée un peu étonné un peu la merde un peu partout un peu plus haut un peu plus joyeux qu’avant un peu plus léger un peu plus loin un peu plus lourd aussi un pied nu se pose sur ma chaussure un pied sur le pare-chocs de la voiture un pied sur le pneu un pilier éructe pour un autre un plateau avec des biscuits et un verre de lait apparaît un pot de fleurs suffira pour la suite un premier regard un prêtre de sa religion l'en avertit un psychopathe un putain de piaf de merde qui fait son nid dans celui des autres après avoir buté leurs enfants un quart d’heure plus tard un quartier qui n’est pas sans me rappeler de vilains souvenirs un rayon de joie brilla dans ses yeux un regard me suffit pour constater que c’est Françoise un rictus de complaisance un rire clair fuse de ses lèvres un sandwich au saucisson à la main un saut en avant un second un semblant de sourire éclaire son visage un sentier prend forme un sentiment d'humeur contre cet empire bizarre se mêlait à mes autres sentiments un sentiment si vif de la douleur que je courais risque d'éprouver un seul sentiment ne varia jamais dans le cœur de Germaine un simulacre d’énervement naît sur sa face un soir un sourire un sourire amer tendu entre ses pommettes Germaines un sourire énigmatique au coin des lèvres un sourire léger au coin des lèvres un sourire léger vient éclairer son visage un sourire naît sur ses lèvres un sourire tendu entre les joues un Spitfire un suicide réaliste un sursaut un tapis de feuilles se déroule sous mes pieds un test de grossesse un test de quoi un ton de discussion au coin du feu un train arrive un train de marchandises s’engage dans la tranchée un trait un tremblement convulsif agitait tout son corps un triangle avec les deux têtes qui dépassaient un troisième sandwich à la main un trou de la même taille un type au crâne rasé fume un type qui faisait les trois huit au tri du courrier un virage serré à droite 

I - 84 Commissaire Legrand, dit l’un d’eux. Commissaire, commissaire, partez pas. Communiqué. Complètement isolé, coupé de ma famille et du ...