dimanche 30 juillet 2023

 I – 24 elle


elle roule contre moi elle roule sur le côté elle s'affligeait d'abord elle s'agitait pour en sortir elle s'applaudit de son stratagème elle s'assit sur une pierre elle s'associait à tous mes devoirs elle s'assoupit d'un sommeil assez paisible elle s'enivra de son amour elle s'établit chez moi elle s'établit dans une des possessions de son père elle s'était évanouie elle s'était évanouie revenue à elle elle s'était jetée sur son lit sans prononcer une parole elle s'était livrée aux distractions du monde elle s'était relevée à ses propres yeux par un amour pur de tout calcul elle s'était résignée à deux mois d'absence elle s'étourdissait de ses paroles elle s'imaginait que je l'étais de la sienne elle s’en est mal servie elle s’est comportée exactement de la même manière elle s’est laissée faire elle s’est même déshabillée et ses fringues jonchent le sol derrière le lit elle s’est redressée sur le lit elle s’est rendormie elle sait que rien ne m’obligera à faire une chose contre mon gré elle sait très bien que je ne peux pas faire ça elle savait que j'étais bien sûr qu'elle ne m'aimait que pour moi-même elle se contente de secouer sa queue de cheval de gauche à droite elle se donna enfin tout entière elle se familiarisa par degrés avec ce langage elle se frotte elle se glisse contre moi elle se jette sur le lit elle se laisse effleurer elle se lève et va refermer la fenêtre elle se manifeste à nouveau elle se méfie elle se penche en avant et ajoute plus bas elle se plaignit à moi de ce changement elle se précipitait de nouveau dans la coquetterie avec une espèce de fureur elle se rapproche elle se rattrape au mur elle se redresse elle se redresse aussitôt elle se redresse rapidement elle se referme sous mon nez elle se relevait elle se remet au travail en continuant de fredonner le même air des Who elle se reprocha de l'avoir abandonné elle se reproduit sous trop de formes elle se retourne elle se réveilla moins souffrante elle se tait elle se tait quelques secondes elle se tait un instant elle se tut elle se vit entourée bientôt d'une société nombreuse elle secoue la tête de droite à gauche elle sembla reprendre quelque connaissance elle semblait respirer avec avidité elle semble être la seule trace de calme elle sentait néanmoins qu'il était de son devoir d'obéir elle sera vieille elle sort de la salle de bains elle sort du créneau sans un heurt et s’engage sur la chaussée elle sort rapidement elle souffle elle souffrait de la solitude elle soupire elle souriait elle sourit elle sourit elle sourit de ma surprise elle sourit elle aussi elle sourit en s’excusant elle subsistera parce que c’est moi qui m’en suis enduit elle suit maintenant la voie ferrée elle supposa que j'étais embarrassé de nos liens elle sursaute elle sursaute lorsque je l’interpelle elle t’aide pas assez elle tape l’oreiller à côté d’elle elle tomba sans connaissance à mes pieds elle tousse légèrement elle tressaillit elle va pas mieux elle va pas rester ici tout le temps à rien faire elle va pour s’insurger encore mais comprend rapidement le message elle va revenir elle va venir me rejoindre elle vaut même pas quinze francs elle veut être avec moi elle vint à moi elle vit de la générosité dans ce que j'appelais de la faiblesse elle vivait dans un château voisin d'une de nos terres elle voulait se prouver à elle-même qu'elle avait encore des moyens de plaire elle voulut parler elle voulut parler elle voulut pleurer elle voulut répondre elle voulut s'éloigner elle vous sera chaque jour moins agréable elle-même elle-même ne l'a jamais désiré elle-même trouva du plaisir dans la société d'un homme différent de ceux qu'elle avait vus jusqu'alors

 


I – 23 elle


elle me les fit répéter plusieurs fois elle me lisait pendant le jour elle me manque elle me met plusieurs centaines de mètres dans la vue elle me parla de ses affaires avec un air de confiance qui n'annonçait que trop qu'elle regardait nos existences comme indissolublement unies elle me parlait elle me parlait d’enfants très souvent elle me parle elle me parut légèrement changée elle me peignit si misérable dans ma faiblesse qu'elle me révolta contre elle encore plus que contre moi elle me permit de lui peindre mon amour elle me poursuit partout elle me pria de lui apporter une cassette qui contenait beaucoup de papiers elle me prit la main et elle me dit elle me raconta ce qu'elle avait souffert en essayant de s'éloigner de moi elle me reconnaît à nouveau et mon retour semble un fait acquis elle me reçut avec des transports de joie elle me regarda quelque temps avec l'air du doute elle me regarde elle me regarde approcher elle me regarde avec un air énervé elle me répondit avec bonté elle me repoussa elle me repousse contre le mur pour mieux parvenir à ses fins elle me reprochait de ne mettre aucun obstacle à ces liaisons qui elle me serra la main elle me suivrait elle me touche elle me veillait durant la plus grande partie des nuits elle me vit entrer avec surprise elle mêle trop d'amertumes à l'amour qu'elle n'a pas sanctionné elle mourra elle mourra elle mourra elle n'aurait plus besoin de moi elle n'avait pas le temps de se refroidir à mon égard elle n'en fut que plus empressée à reconquérir une place honorable dans le monde elle n'essaya pas même de le retarder elle n'exigeait d'autre prix de ses sacrifices que de m'attendre comme une humble esclave elle n'osait me confier des peines elle n’a pas cessé de me fixer droit dans les yeux elle n’a posé aucune difficulté elle n’a rien objecté elle n’a toujours pas bougé elle n’en est pas moins noire elle n’est pas concierge mais remplit cette fonction elle n’est pas seule elle n’est pas seule elle ne bouge plus elle ne bouge plus elle ne calculait point ses sacrifices elle ne consentit à me recevoir que rarement elle ne distinguait rien de ce qui l'entourait elle ne fait rien pour y parvenir elle ne l’a jamais été elle ne l’est déjà plus elle ne lève que rarement les yeux elle ne m’avait jamais paru aussi lourde elle ne me laissait jamais la quitter sans essayer de me retenir elle ne me poursuivait plus comme un spectre elle ne me quitta pas un seul instant jusqu'à ma convalescence elle ne me reconnaît pas et je ne fais rien pour elle ne me reconnaît plus elle ne me servait que le weekend elle ne peut désormais blesser personne elle ne peut pas rester là elle ne pourrait me recevoir elle ne pouvait avoir d'attachement réel pour un père qu'elle ne se souvenait pas d'avoir vu elle ne put achever sa phrase elle ne résista plus au charme secret que répandait dans son âme la vue du bonheur que je lui devais elle ne restait jamais parfaitement calme elle ne s’est même pas levée pour saluer ma conquête elle non plus n’a pas fait ce qu’il fallait elle observait mes moindres mouvements elle obtempère elle oscille elle oscille doucement au rythme de sa respiration sifflante elle outragea mon caractère elle ouvre des yeux aussi grands que si je venais de cracher sur le parquet ciré elle ouvre la bouche grand comme un four à pizzas elle parcourt le chemin inverse en soupirant et se retrouve de l’autre côté du lit elle parlait plusieurs langues elle parlait pour deux elle passe à l’attaque elle passe la main dans ses cheveux elle passe une chemise elle perd sa charentaise gauche elle pèse tellement sur nous elle peut pas en prendre à la salle de bains elle piétine les habits épars elle pionce elle pivote sur un axe imaginaire elle pleure elle plisse l’ensemble du visage elle plonge la main derrière la cuisinière elle posa son front sur ma main elle pose la boite sur le plateau en verre après avoir passé son crayon optique sur le code barre elle poussait quelquefois des cris elle pousse son sac du pied vers la porte elle pouvait avoir donné sa vie à un homme dur et aride elle pouvait pas le faire elle pouvait s'être trompée elle prend la plaque de fonte et la fait glisser sur le trou de feu elle prévenait chacun de mes désirs elle prit mon bras elle produisit sur mon âme son effet accoutumé elle prolongeait son discours avec activité pour retarder le moment où mes objections la replongeraient dans le désespoir elle protestait elle qui n'est venue ici que pour moi elle rattachait ma vie actuelle à cette époque de ma jeunesse où l'espérance ouvrait devant moi un si vaste avenir elle recourut à l'une de ses amies pour découvrir le secret qu'elle m'accusait de lui cacher elle regarde le décor du bar elle réintègre la cuisine elle relevait sa tête languissante elle remarqua que j'hésitais elle remet elle aussi ses chaussures et renchérit elle renifle elle répétait mon nom elle répondait avec douceur elle repoussait sévèrement dans la conversation tout ce qui n'aurait paru à d'autres femmes que des plaisanteries innocentes elle repousse la porte elle repousse rapidement une mèche de cheveux blonds roux derrière son oreille elle résistait elle reste à proximité elle reste prostrée quelques minutes elle restreignit sa société à quelques femmes et à un petit nombre d'hommes âgés elle retombait elle retourne dans la petite pièce encombrée de vapeur elle reviendra sûrement dans quelques jours elle revient presque toujours elle rit en me voyant faire elle rougissait de la société elle rougit

 I – 22 elle


elle dont j'ai déchiré le cœur elle dont j'ai sans pitié vu couler les larmes elle efface la mèche alors que celle-ci est restée bien sagement en place elle élevait deux enfants qu'elle avait eus du comte Charlus avec une austérité excessive elle élève le chiffon avec lequel elle étale la cire et me lance un joyeux elle en avait sacrément envie elle en est bien capable mais après mon échec de ce soir avec Françoise elle en fit brûler plusieurs devant elle elle encourageait les sentiments et même les espérances d'une foule de jeunes gens elle enlève son imper elle entra dans une foule de détails relatifs à ses projets elle envisageait l'abandon des uns comme une preuve de mépris elle éprouvait elle épuisait toutes les explications fausses avant de se résigner à la véritable elle escalade le lit elle esquisse un pas en arrière elle essaie elle essaie de donner le change mais l’odeur se sent à quinze mètres et la cuisine  elle est allongée sur le lit elle est censée l’être encore elle est de l’autre côté mais je sens sa chaleur irradier le long de mon corps elle est debout elle est devant la porte de l’armoire vide elle est devenue plus affectueuse elle est en train de s’essuyer elle est enceinte elle est encore là elle est manifestement surprise de me voir elle est morte elle est nue comme au premier jour elle est où elle est où elle est partie elle est partie sans me consulter elle est plus capable d’assumer elle est rapidement happée par les galets elle est repartie et j’ai dû attendre encore un bon moment avant de la voir revenir elle est toujours là elle est venue se plaquer contre moi elle est vraiment secouée elle était assise sur un sofa elle était avec moi dans une parfaite aisance elle était blessée de ma froideur elle était costaud elle était couchée elle était devenue un lien elle était enceinte elle était fort malheureuse elle était immobile elle était incapable de tout empire sur elle-même elle était indignée de mon désir de ne pas la voir elle était là elle était là quand je rentrais le soir elle était ouverte elle était pâle comme la mort elle était partie pour une campagne dont ses gens ignoraient le nom elle était plus pâle que de coutume elle était revenue chez elle dans un état inexprimable d'angoisse elle était rêveuse elle était sans adresse elle était très religieuse elle était venue avec son copain du moment elle faisait signe de la main elle fait mine de ne pas comprendre mon allusion elle fait mine de s’affairer autour de la cuisinière elle fait place à la nuit au bout de quelques minutes elle fait quoi elle favorise ce penchant à l'inconstance elle fixait avec une précision inquiète l'instant de mon retour elle frémit et voulut s'éloigner elle fut tranquille elle gémit elle gémit d’une manière qu’elle souhaite convaincante elle glisse son corps nu contre le mien elle hausse les épaules elle hésite elle hésite un instant elle irrita ma fierté par ses reproches elle l'appuya sur ses deux mains elle l’entoure elle l’interprète immédiatement elle laissa tomber elle laisse passer quelques secondes elle le manquait elle le met sur combien elle le sent et se réfugie derrière Bébert qui passe à ce moment là elle leur accordait de longs tête-à-tête elle lève les yeux au plafond avant de les tourner vers moi elle lève un regard vert au niveau du mien elle m'accuse sans cesse elle m'assurait sans cesse qu'elle ne m'aurait pas survécu elle m'attendait elle m'avait tout sacrifié elle m'écouta longtemps en silence elle m'écrivit qu'elle commençait en conséquence les préparatifs de son départ elle m'examinait avec défiance elle m'imposa plusieurs conditions elle m'informa de son arrivée elle m'insinuait qu'un seul mot la ramènerait à moi tout entière elle m'interrompit elle m'occupait sans cesse elle m’envoie un baiser qu’elle laisse glisser le long de sa main elle m’observe comme on observerait quelqu’un qui vient de pisser dans son assiette et qui mange en assurant que c’est excellent elle mâchonne la pointe du couvre-lit elle marchait  peut-être bien pour le moment mais elle allait rendre l’âme très prochainement elle marchait droit à l'explication elle marche à côté de moi elle marche la tête basse elle me chevauche elle me crut elle me demandait quand je reviendrais elle me demande elle me demande de la regarder et de lui dire si je la trouve plus grosse elle me dit se sentir vaseuse et monte dans la chambre elle me fit dire d'entrer elle me fixe droit dans les yeux elle me laisse lui couper ses poireaux avec quelques grognements de contestation feinte elle me lance un regard de chien battu

samedi 29 juillet 2023

 I – 21 de


du bois sculpté du bonheur et du calme du boulot bête et méchant auquel on finit toujours par trouver un intérêt pour peu qu’on s’en donne la peine du bout du pied du chagrin du dégoût du despotisme qu'elle exerçait sur toutes mes démarches du frêne du lubrifiant pour préservatif du malheur dans ce que je nommais de la dureté du mien du moins du moins excusables du monde du peu que je parviens à comprendre du piano du plâtre est tombé du plafond sur le fauteuil de mon père du progrès social à la pelle du sang gicle par sa bouche du soin que je mettais à repousser toute idée d'un lien durable du velours tendu du vent du vœu de mon père durant des années durs comme du chêne ébauchant parfois un petit saut pour éviter ces mares échangent des impressions echauffé d'ailleurs que j'étais par mon propre style éclairant son visage de lueurs mouvantes alors qu’aucun de ses traits ne bouge éclatante dans sa chemise de nuit blanche écoute écoutez écoutez-moi écrivait-elle ailleurs efforts inutiles effrayée égayant sa mélancolie sous les tuiles eh eh ben eh ben fallait lui laisser rendre l’âme et partir en vacances à la mer par le train eh bien eh bien si vous pouviez me dire ce que ça vous inspire comme réflexions élément par élément élever un gosse tout en sachant qu’il est d’un autre elle elle a  peut-être mal elle a abandonné la robe à fines bretelles au profit d’un jean et d’un pull à col roulé elle a cet instinct elle a coincé son visage juste sous mon bras et ses mains s’agrippent à mes manches elle a commencé bien avant moi elle a dit qu’avec le reste de l’argent elle a dit que puisque j’étais réveillé elle a dix ans de plus que vous elle a dû nous entendre elle a eu ce qu’elle voulait elle a eu du mal à encaisser elle a l’air sobre mais je me méfie elle a perdu son temps à en mourir elle a posé ses pieds nus contre le mur chauffé par le soleil et a recouvert ses jambes d’une couverture elle a remis sa culotte elle a répondu d’un léger mouvement de tête accompagné d’une charmante petite moue elle a tenu à faire l’amour presque chaque soir elle a toujours pas cherché elle a toujours pas trouvé de boulot elle a toujours suffi pour me calmer aussitôt elle a tourné la tête vers moi elle a un mois elle a voulu me rejoindre elle allait pouvoir m’envoyer le docteur elle allume une cigarette elle apparaît d’un côté elle appuya sa tête sur mon épaule elle arrive elle articule péniblement un ça va qui lui arrache la moitié de la bouche elle assurait de la sorte à ses enfants une grande fortune elle attachait le plus grand prix à la régularité de la conduite elle attend que sa mère puisse débloquer ce qui lui revient de l’héritage de son père elle attrape son pull elle aurait désiré ne recevoir chez elle que des hommes du rang le plus élevé et de mœurs irréprochables elle aurait eu plus de calme elle aurait même tendance à se rapprocher elle aurait pu exiger de moi de ne pas la quitter elle aurait réfléchi de son côté sur les dangers qu'elle bravait elle aurait voulu pénétrer dans le sanctuaire intime de ma pensée pour y briser une opposition sourde qui la révoltait contre moi elle aussi elle aussi a l’air énervée elle aussi s’envoie une généreuse gorgée de bière elle avait avec eux ces formes douteuses elle avait beaucoup de préjugés elle avait compris par mes lettres qu'il me serait difficile de quitter mon père elle avait des bas et on voyait la limite plus sombre lorsqu’elle s’accroupissait elle avait l'esprit juste elle avait pas mal de boulot à la maison et elle aimait pas tellement me voir traîner dans ses pattes toute la journée elle avait passé la nuit elle avait quatre vingt trois ans mais quand même elle avait rassemblé dans son esprit plusieurs circonstances qui lui paraissaient les confirmer elle avait reçu de Varsovie une lettre apportée par un homme à cheval elle avait voulu m'appeler elle avait voulu m'entretenir ailleurs une dernière fois elle avait vu ses espérances trompées elle avançait avec peine elle balaie la salle d’un regard circulaire avant de m’apercevoir elle balbutie un instant avant de reprendre elle boit quoi elle bouge elle céda enfin à l'acharnement de la nature ennemie elle chancela elle chantait bien elle chercha de mille manières à me persuader qu'elle serait heureuse elle cherchait des prénoms elle cherchait un fait où il n'y avait qu'un sentiment elle confirma sa réponse au comte Charlus elle consentit à me recevoir quelquefois seule elle contemplait tous les objets comme si elle n'en eût reconnu aucun elle continuait de me regarder en souriant elle continue elle continue d’éplucher ses légumes rapidement elle continue sans prêter attention à mon chuchotement elle continue son cinéma elle coud en silence elle coudra le satin blanc elle crache la fumée nerveusement elle croyait ranimer mon amour elle déboutonne sa robe et enlève son soutien-gorge elle demande elle demande tout de même elle démêla bientôt mes efforts elle demeura tout interdite elle disposait de mes actions elle dit aussi qu’elle vit seule elle dit qu’elle aussi faisait de la musique elle dit que vous maigrissez à vue d’œil elle doit compter sur ses doigts elle doit dater un peu elle donne un coup de pied dans un tas de chemise qui vole contre la table de nuit 

 I – 20 d


des guibolles de coqs des habilleurs des hameaux où tout était immobile des heures des idées générales des images de mon enfance glissent doucement sur la vitre des images se bousculent des indices des jours dès l'instant même des larmes coulèrent abondamment de ses yeux sa respiration fut moins oppressée des larmes roulent sur son visage des lustres perlés des mains d’assassin des menaces des miettes tombent sur le tapis des morceaux de phrases incompréhensibles des parents des pas dans l’escalier des pas glissent dans le couloir des pas se rapprochent des peines que nous avons supportées ensemble des pères Noël des perfusions de tous les côtés des plaisirs que nous avons goûtés des plaisirs qui ne m'intéressaient guère des pleurs s’échappent sans qu’elle puisse les retenir des projets que je n'exécutais pas dès qu'elle croyait avoir un sujet de plainte dès qu'il existe un secret entre deux cœurs qui s'aiment dès qu'il l'eut apprise dès qu’il fera meilleur dès qu’il pleut dès qu’une pile touche le sol dès que je voyais sur son visage une expression de douleur dès que l'un d'eux a pu se résoudre à cacher à l'autre une seule idée dès que ses feux arrières ont disparu des raisons sérieuses des restes de neige en train de fondre des rougeurs à certains endroits clés des sanglots fusent des sapins des soirées entières se passaient sans que je pusse lui dire autre chose en particulier que quelques mots insignifiants ou interrompus dès son arrivée des soupirs confortent mon impression selon laquelle l’endroit ne sert pas uniquement à dormir des sous-vêtements des souvenirs d’index des souvenirs qui nous replaçaient tout à coup dans le passé des succès qui m'avaient distingué de mes compagnons d'étude des suppositions des symptômes qu'on ne pouvait méconnaître annoncèrent sa fin prochaine des trois jours que j'avais fixés des voix à l’extérieur des voix me parviennent des voix montent l’escalier des yeux bleus des yeux gris que l’on pourrait qualifier d’intelligents des yeux verts ombragés par de longs cils noirs descend rapidement en piqué pour s’écraser sur le bureau déserte désigne son interlocuteur désireuse d’étreindre ses champions désireux comme il l’est de se préserver de l’anarchie désireux de ne pas étaler mon cocufiage au delà des murs de cette chambre désireux de ne pas m’étaler sur le sujet désireux de quitter l’endroit au plus vite destination deux deux côtes fêlées et deux épithètes heureusement inventées pour insinuer les faits qu'on ignore deux femmes discutent avec animation deux fois deux fois treize deux heures de séparation lui étaient insupportables deux jeunes filles ont aussitôt remarqué l’impressionnante musculature et ont fondé les prémices de son fan club deux jours s'écoulèrent sans que j'entendisse parler de Germaine deux lignes bleues apparaissent deux magnétophones deux mois après deux ours en peluche blancs et un ticket de consigne deux parentes de M deux semaines deux traits deuxième acte devant devant devant ce désert affectif devant l’entrée devant le perron devant le trou béant de la cuisinière devant moi devant moi devant une bouteille de rosé et deux margaritas devenue plus vive mais aussi plus Germaine deviné tout cela dévouement dieu m'est témoin que je n'ai point fait venir Germaine dieu m'est témoin que je voudrais qu'elle fût heureuse dieu veuille que jamais vous ne le sachiez !Son agitation devint extrême difficile difficile à définir difficile à dire difficile avec la neige difficile de dire à quel moment exactement digne d'un sort plus doux et d'un cœur plus fidèle digne de me faire accepter comme homme dire qu’il m’en veut n’est pas vraiment réaliste dire que j’ai passé la soirée précédente avec elle dirigées un peu plus loin dis dis donc dis-je dis-je à Germaine disaient-ils disais-je disait-elle disait-on disant ça discrète discutent disons disparaît dans le couloir dissipèrent cette illusion que je prolongeais distrait dit-elle dites dites un mot dix ans de fidélité avaient inspiré à M dix mètres devant moi documenté donc donnant au passage un coup de pied dans la chaise où s’est affalée ma mère donne sa triste réalité au décor qui nous entoure donne une impulsion et se retrouve presque contre moi donner un libre cours à mes larmes dont Bébert dont il aurait dû respecter l'une et ménager l'autre dont il ignorait le motif dont insensiblement je m'étais rapproché dont j'ignore encore si je ferai quelque usage dont l'amertume serait diminuée par la perspective d'une réunion douce et durable dont l'esprit dont la famille était alliée à la mienne dont le cœur s'ouvrait à des sentiments qui lui étaient encore inconnus dont le monde est plein dont le succès même se tournait contre moi dont les uns étaient séduits par sa figure dont mes fureurs mêmes dont on est si fier dont tous les détails échappent au souvenir par leur douceur même dont un à quatre pistes et un micro douce mais ferme doucement doucement bercé par le bruit de mastication que produit Félix drainant derrière elle les feuilles mortes déposées par le vent drôle de position pour passer à l’offensive du bienfait immense qu'elle avait daigné m'accorder

 I – 19 d


de rencontrer une femme qui m'avait traité comme un enfant de rentrer de rompre avec la plupart de mes relations de s'absenter pendant six semaines de sa fortune de sa main gauche de sa petite hypothèse de sans logis de se payer des agios en monnaie de délation de se trouver à la fois généreuse de sens de ses enfants de ses hanches de son côté de sortir de suppliant de temps à autre de temps à autres de temps à autres de temps en temps de temps en temps des souvenirs importuns venaient m'assiéger de terreur de tous les devoirs de tout intérêt de toute façon de toute façon debout debout devant le lit debout sur le trottoir déchirer par la machine décidé à tout lui dire décide qu’il en a marre et que bosser ne veut pas forcément dire rester à attendre derrière un type qui se tait déconnecté découragement et intérêt déculpabilisant dégoûté dégoutté et fasciné en même temps dehors déjà déjà l'isolement m'atteignait déjà le second était près de disparaître délaissée par celui pour lequel elle avait tout immolé délivré d'un poids énorme demain demandant grâce à tous les objets qui frappent ma vue demande à Bébert demande un billet pour la ville où j’ai choisi de refaire ma vie demandez à votre père de vous laisser prolonger votre séjour encore six mois démenties par tant de paroles précédentes demeurons immobile dénué de ce rictus parasite qui pollue si souvent les sourires des commerçants dépêche-toi dépit déplace des ustensiles déplient les ordonnances dépose un chaste baiser sur son front dépourvu de sentiments depuis la gare depuis que Cottard baigne dans son sang depuis que nous travaillons pour nous depuis quelque temps elle s'irritait d'avance lorsqu'elle me demandait quelque chose depuis sa rupture avec le comte Charlus depuis un an depuis une semaine dernier tour rapide pour enlever les empreintes et récupérer la première douille vide dernière chanson avant la pause déroulent le papier entourant son dessert derrière derrière ce plateau derrière elle derrière la femme d’un habilleur accompagnée de leur petite fille derrière la fenêtre derrière la porte au verre martelé derrière la vitre derrière la vitre de l’aquarium derrière la vitre de l’aquarium derrière le flipper dont la prise est débranchée derrière le lit derrière les carreaux derrière les carreaux derrière moi derrière un groupe d'hommes qui causaient derrière un vieux canapé recouvert d’une toile cirée censée le protéger des bois des cartes des casseroles qu’on bouge des choses des circonstances malheureuses ont pu disposer des premières années de Germaine des clients continuent d’entrer des coups retentissent sous le plancher des crèches des cuisses légèrement galbées des dangers de la moto en général et de ce type d’engin plus particulièrement des éclats de voix perforent le verre des efforts du baron Elstir pour me détacher d'elle des enfants courent de tous côtés des étrangers viennent des flammes montent haut des fleurs partout des fois des fois des fois que ça nous fasse plaisir des footballeurs des frais de docteur que je payais encore six mois après mon embauche à la fabrique des gouttes se mettent à tomber et leurs voix se perdent au milieu du léger crépitement

 I – 17 d


d'abord confus d'acquérir quelques titres à l'estime des hommes d'ailleurs d'ailleurs d'ailleurs l'idée confuse que d'aller d'amitié d'autant plus de bien qu'ils ne vous coûteront d'autant plus propres à faire impression qu'elles étaient plus proportionnées aux âmes qui les concevaient d'autant plus violent que je me sentais plus faible d'autre pensée que de chasser loin d'elle toute peine d'autres d'autres fois d'autres l'entoureront avec empressement il en sera tout aussi heureux d'autres me bercèrent d'espérances vaines d'avoir aliéné d'elle l'affection du comte de l'avoir remise d'avoir eu jamais un entretien d'une heure avec lui d'avoir reconquis le bien que j'avais été menacé de perdre d'avoir une maîtresse avouée d'écarter le souvenir d'un instant de délire d'enthousiasme et d'ironie étonnèrent et attachèrent Germaine d'épargner une peine ou de causer un plaisir d'être dur d'être ingrat d'être rétablie dans la jouissance des biens qu'on lui disputait d'être sans pitié d'un air à la fois content et timide d'un esprit distingué d'un ingrat qui avait violé l'hospitalité d'un sentiment que j'aurais dû modérer d'une espèce de mémoire du cœur d'une fortune brillante d'une manière si subite d'une situation qui ne m'est qu'imparfaitement connue d'une tournure remarquable et bizarre d’ailleurs de fortes chances pour que ce moment venu d’alcool et même de nourriture d’allonger les jambes sous cette table d’autant plus que je ne la quitte pas des yeux et que je suis beaucoup plus attiré par les jambes qui sortent de sa jupe que par les paroles qui sortent de sa bouche d’autant plus un type que je n’ai jamais rencontré d’autre part d’autres dans lesquelles nous avions flâné avec Françoise d’autres ouvriers descendent les marches d’autres sont plus aptes à faire avancer la machine dans le sens souhaité d’avancer d’être en forme pour la suite d’éventuels repreneurs d’ici d’où nous sommes venus d’où sans doute l’efficacité persistante du processus d’où tu viens d’où vous venez d’un comité de rachat formé par les habilleurs eux-mêmes d’un commun accord d’un coup de hanche d’un doigt d’un pas de promeneur d’un regard d’un regard circulaire d’un seul coup d’un truc régulier d’une accélération d’une main fatiguée d’une poussée d’une voix rauque d’une voix tirée du fond de mes entrailles d’yeux que pour euxAlors tu vois dans  dans ce cœur lassé de moi dans ce moment dans ce petit bois dans ces conditions dans ces instants terribles dans cet instant dans chacune d’elles dans cinq ans c’est bon dans combien de temps dans deux heures dans deux heures dans l'âge où l'âme s'ouvre à des impressions nouvelles dans l'indifférence des autres dans l'isolement où je laissais son cœur dans l’alignement dans l’atelier de menuiserie dans l’ensemble dans la dame dans la famille dans la glace dans la lumière dans la maison de mon père dans la mesure où mon père est devenu chef de l’atelier menuiserie dans la nuit épaisse qui nous entoure dans la pénombre dans la petite poche munie d’une fermeture éclair dans la petite ville de Samarcande dans la pièce dans la pièce à côté dans la poche intérieure dans la première jeunesse dans la queue devant le comptoir du tabac presse dans la salle d’attente de la gare dans la situation équivoque dont elle avait cherché toute sa vie à sortir dans la tranchée dans le brasero dans le cas contraire dans le coin dans le coin dans le coin dans le coin dans le monde dans le petit bois dans le petit public qui m'environnait dans le rectum aussi dans le… dans les bras de la maîtresse qu'il vient d'obtenir dans les circonstances les moins importantes dans les premiers moments d'une liaison d'amour dans leurs expressions dans leurs sourires dans ma poche dans mes affections les plus vives dans nos conversations inépuisables dans notre chambre dans quelques heures dans sa chute dans sa faiblesse dans sa jeunesse dans sa tendresse infatigable dans ses relations précédentes dans son coin dans son dos dans son ignorance dans telle maison dans ton état dans tous ses discours dans un égoïsme sans courage dans un élan dans un état si dangereux dans un grognement dans un isolement complet dans un murmure dans un murmure dans un murmure dans un nouveau genre d'égoïsme dans un problème dans un quart d’heure dans un sexe faible et emporté dans une assemblée nombreuse dans une autre ville dans une de ces courses sans but qui servaient à remplacer mon agitation par de la fatigue dans une demi pénombre dans une ruelle dans une situation naturelle dans une synchronisation parfaite dans une tentative de discrétion ratée dansent au rythme de la grosse caisse

 I – 16 c


comme si dans cette pièce on veillait un mort comme si elle eût demandé grâce à quelque objet menaçant qui se dérobait à mes regards comme si elle eût redouté une réponse comme si elles s’amusaient sur un tourniquet et qu’elles se tenaient pour pas être emportées par la force centrifuge comme si eux aussi n'eussent pas dû être acteurs un jour dans une scène pareille comme si eux aussi n'eussent pas dû mourir un jour comme si il était vivant comme si j’en avais exprimé le désir comme si j’étais un inconnu comme si je craignais d’être repéré comme si je la consolais comme si je le lui avais déjà refusé comme si l'amour n'était pas de tous les sentiments le plus égoïste comme si l’air de la pièce avait été comprimé avec les souvenirs comme si la vie devait ne pas finir comme si le fait d’afficher cette tête entre mes mains était un aveu en soi comme si les années s’étaient dispensées de déposer leur patine sur l’édifice comme si nous étions deux vieux amis qui n’auraient plus rien à se dire et qui écouteraient tranquillement la musique avant de rentrer se coucher comme si nous étions devant une tombe et que je lui passais le goupillon pour bénir le cercueil comme si nous voulions nous venger sur nos sentiments mêmes de la douleur que nous éprouvons à ne pouvoir les faire connaître comme si tous étaient ennemis comme si tous m'enviaient l'heure de félicité dont je vais encore jouir comme si tout s'était réuni contre elle comme soufflée par un obus comme sur celle qui doit le suivre comme surpris pendant un sale coup comme tant d'autres comme tant d'autres aussi comme tous les samedis à cette époque comme tout est calme comme toutes les personnes pudiques comme tu vois comme un bel orage comme un chien qui hésiterait à s’asseoir parce qu’il trouve que ça sent mauvais comme un esclave qu'on doit ramener à ses pieds et comme un léger courant d’air qui s’immiscerait sous ma chemise comme un liquide coloré qu’on observerait circuler dans un entrelacs de cornues et d’éprouvettes comme un magicien révélant sa collègue vivante malgré tous les coups de sabre qu’il vient de lui refiler comme un stylo lorsqu’on téléphone comme une offrande comme vous voudrez commençant à me poser de sérieuses questions quant à la fiabilité de ce foutu test commence à former un cercle autour de Félix commence à m’habiller commence à marcher vers lui commence à pleurer commence en criant mais me calme aussitôt commencer immédiatement par les choses sérieuses commençons en ce jour une nouvelle époque commençons par l’armoire comment comment ai-je pu faire ça avec un tel état d’esprit comment ça comment ça se fait comment ça se fait que vous les connaissiez les deux comment ça va comment le moindre bruit qui frappait ses oreilles lui paraissait annoncer mon arrivée comment ne serais-je pas prudent comment ne serait-elle pas au courant comment on fait comment oset-on encore évoquer une quelconque égalité ou fraternité après avoir vu ça comment peindre ce que j'éprouvai pendant trois longues heures comment pourrais-je avoir de la peine comment pourrais-je m’autoriser une souffrance comment pourrais-je me fier à mon propre jugement comment puis-je encore bander avec tout ce que j’ai bu comment revenir en arrière comment se fait-il qu'avec ces sentiments je n'aie fait si longtemps que mon malheur et celui des autres comment tu peux penser un truc pareil comment voulez-vous engueuler quelqu’un dans ces conditions compagnon du mien complètement vide complètement vidé compris concernant mon travail condamné à vivre dans ce trou noir conduire devenait de plus en plus difficile connaissant le résultat connasse conneries conserve une funeste prescience consulte les horaires et revient s’asseoir sur le banc contemple un instant la lueur qui éclaire la chambre contente et tranquille continuai-je continue ma progression feutrée sur le tapis encore blanc continue sa progression vers le mur continuent continuez encore sur cent mètres et c’est à droite contourne la table contraste évident contre  contre la classe dans laquelle elle se trouvait rangée contre la destinée contre la mort contre le mur contre lequel conspirent peut-être à chaque minute et les événements funestes et les regards jaloux contre ma peau contre mon ventre convaincu par ces expériences réitérées que je n'aurais jamais le courage de parler à Germaine convenablement fixée convenir avec eux de l’incompétence de ces derniers costard couchée courbé en avant courbé sous le fardeau d'une existence que je ne sais comment supporter courent le long du manche courir une heure ne me faisait pas peur couvrant tous les mots de la terre cramoisis crâne de piaf crâne rasé ajoute :On aurait dit qu’il avait voulu faire un V crâne rasé appuie sur la sonnette et tente de me stabiliser devant l’entrée crâne rasé descend le premier crâne rasé fait remarquer à son collègue crâne rasé inspecte son arme de service crâne rasé lance froidement :Violées et tuées toutes les deux crâne rasé ricane avant de lâcher :On dirait bien que quelqu’un vous en veut crâne rasé s’allume une cigarette avant de prendre son tour de parole crâne rasé s’anime soudain crédulités du cœur crever une bonne fois pour toutes

 I – 15 c


chaque minute qui s'écoulait ranimait mon espérance chaque pied repart vers son propriétaire respectif Charles-Emmanuel a beau être chef Charles-Emmanuel a la tête collée à la vitre Charles-Emmanuel est toujours là Charles-Emmanuel est venu me demander si ça allait Charles-Emmanuel le regarde approcher sans un sourire Charles-Emmanuel met un certain temps avant de comprendre le double sens du geste Charles-Emmanuel ne me quitte pas des yeux Charles-Emmanuel ne va pas le louper Charles-Emmanuel quitte la pièce Charles-Emmanuel se balade dans l’atelier Charlus avait pour elle une affection très vraie Charlus fut obligé Charlus lui avait écrit Charlus me fit avertir que Germaine devait arriver le soir Charlus une confiance entière charme de l'amour charme de l'amour chassée avec opprobre cher Norpois chercha tout à coup un refuge dans des sentiments contraires chercha toutes les occasions de me donner des éloges cherchant à lire dans mes yeux mon impression cherchant ainsi à se rapprocher du pouvoir naissant cherchant où me dissimuler cherche dans le placard un illusoire robot ménager cherche les noms sur les façades des tiroirs cherche quelques secondes la source de cette fumée chercher des marques chercher un prétexte dans ces imprudences pour l'abandonner sans pitié chère amie chère Germaine chez Germaine chez le baron de Charlus chez quelqu’un d’autre chierie chiffonnés choisir entre un roman d’amour et un roman noir n’a pas été facile chose étonnante chose très possible choses qu'elle met assez volontiers sur la même ligne cigarette coincée entre les dents cinq minutes plus tard cinq mois coco collant les poils du mollet les uns aux autres combien alors on me verrait différent de ce que je suis combien de fois combien elle manquait à mon cœur combien elle me pesait combien je serais reconnaissant pour le ciel et bienveillant pour les hommes ! combien mesure-t-il comme à chaque fois que je lui reproche quelque chose comme à son habitude comme agressé comme aspiré par la terre comme au spectacle de Guignol comme avant mon départ comme beaucoup de femmes du coin comme bloqué en plein élan comme ça comme cette amertume dont on me fait un crime comme ceux de Françoise dans sa macabre mise en scène comme ceux de ma mère quand elle a voulu m’enlacer comme chaque fois comme chaque soir comme d’habitude comme d’habitude comme dans les films américains comme dans les roman de la comtesse de Ségur comme dans tout bon motel qui se veut à la pointe de l’américanisme comme de juste comme des pensées coupables comme disait le général comme disent les turfistes comme elle continue de se taire comme elle était tourmentée d'une idée particulière comme elle l'avait ordonné à chaque ligne comme elle ramasse son sac pour sortir comme elle reste sur place comme elle sourit ironiquement comme eux comme Germaine entre à son tour dans la pièce comme Germaine me l’a demandé comme il avait eu à lutter contre l'opinion qui voulait exclure sa maîtresse du monde où il était appelé à vivre comme il est naturel aux caractères faibles de le faire comme il mettait un grand prix à lui maintenir dans la société la place que son caractère méritait comme il ne m'avait point caché ses revers et ses peines comme il ne répond pas comme il sied à cette fonction comme ils ont rien trouvé comme je la comprends comme je n'avais essayé d'aucune comme je ne réponds rien comme je reste obstinément silencieux comme je saisis l’appareil comme je vais pour sortir comme l'on finit par respirer librement dans un spectacle encombré par la foule comme la cime des rochers se dessine mieux dans l'horizon lorsque les nuages se dissipent?  comme la nature se résigne comme la plupart de ceux de Saint-Aignan-le-Jaillard comme le dit un vieil adage comme le fugitif qui touche au sol protecteur qui doit le garantir de la mort comme le reste comme les avares se représentent dans les trésors qu'ils entassent tous les biens que ces trésors pourraient acheter comme les éclairs traversent la nuit sans la dissiper comme malgré moi comme on regarderait son grand-père saigner un lapin comme par enchantement comme pour la Mustang maintenant comme pour m’assurer qu’elles sont entières comme pour m’assurer qu’il y fait toujours aussi bon comme pour ne pas me déranger comme pour que l'on éloignât d'elle quelque objet qui lui était odieux comme pour s'empêcher de parler comme pour se demander mutuellement l’autorisation comme pour se protéger comme pouvant chaque fois être les dernières comme presque tous les soirs comme prévu comme pris de boisson comme pris sous un vent violent comme quand on vient de fêter son anniversaire et qu’on se rend réellement compte qu’on ne pourra plus jamais revenir en arrière comme résignée comme s'il regardait en pitié la terre qu'il a cessé de réchauffer comme s’il était bénévole et qu’on lui fasse l’affront de le payer comme s’il était mon fils comme s’il était possible de voir arriver la pluie comme saisi de honte à cause de ces membres qui trahissent mon métier comme saupoudrée de farine avant qu’un énorme rouleau à pâtisserie ne vienne l’aplanir comme secouées par le vent comme si comme si c’était ma faute comme si c’était notre faute

 I – 14 c


cette assurance me calma cette balade nocturne combinée à l’abus d’alcool avait sérieusement entamé mon ardeur à la besogne cette carrière prend un caractère plus sévère cette certitude que désormais le monde ne peut nous atteindre où nous vivons cette constatation m’aurait plongé dans le plus profond des désarrois cette cousine cette dépendance qui m'avait révolté souvent cette dernière odeur venant du photocopieur dont on n’a jamais compris pourquoi il sentait si mauvais cette douleur cette duplicité était fort éloignée de mon caractère naturel cette fabrique cette femme cette femme cette femme l'avait vue saisie d'un tremblement qui ébranlait le lit sur lequel elle était couchée cette femme qui vous rend si malheureux cette femme si réservée cette fille cette fois cette fois du moins cette fois-ci cette fois-ci cette fois-ci en la regardant droit dans les yeux cette force cette fureur ne diminuait en rien la terreur que m'inspirait l'idée de l'affliger cette gaieté folâtre qui se mêle quelquefois sans cause à un attendrissement habituel cette gonzesse avec qui tu parlais cette horreur pour rien cette idée cette illusion par laquelle je croyais encore exister avec Germaine cette importune Germaine que vous ne pouvez supporter autour de vous cette incompétence générale cette indifférence sur tout s'était encore fortifiée par l'idée de la mort cette intelligence mutuelle qui devine chaque pensée et qui répond à chaque émotion cette ivresse involontaire cette jouissance me rendit la société du baron d'Elstir plus agréable cette lettre cette liaison ne pouvait durer cette liberté que j'avais tant regrettée cette méthode me permet de vérifier rapidement le contenu de l’armoire cette nuit cette opération faite cette opération réglée cette opposition entre ses sentiments et la place qu'elle occupait dans le monde avait rendu son humeur fort inégale cette pauvre créature que vous avez protégée cette pensée me fait sangloter à nouveau cette pensée me fait sourire cette persuasion que nous avons trouvé l'être que la nature avait destiné pour nous cette première formalité accomplie cette réponse me bouleversa cette richesse payée en sueur d’esclave cette salope a sans doute été la cause de l’énervement de Germaine cette sensation me paraît presque naturelle cette sensibilité dont on exige impérieusement des témoignages que mon cœur refuse à l'emportement et à la menace cette sensibilité que l'on méconnaît parce qu'elle est souffrante et froissée cette situation se prolongea cette société d'ailleurs n'a rien à en craindre cette souffrance intérieure qui nous poursuit jusque dans l'âge le plus avancé cette soupe cette supériorité sur tout ce qui nous entoure cette tranquillité d'esprit qui résulte de l'occupation et de la régularité des affaires cette valeur inconnue attachée aux moindres circonstances cette vérité cette vie que je venais d'exposer pour Germaine cette ville cette ville était la résidence d'un prince qui ceux de la fabrique ne lui suffisent pas ceux de son âge avec un petit sourire amusé ceux dont j'avais eu le tort de me moquer trouvaient commode de faire cause commune avec les principes qu'ils m'accusaient de révoquer en doute ceux en sapin ceux là même qui me banniraient si je virais la mère avant la naissance ceux qui évoluent dans mon entourage immédiat ceux qui prennent le moins de place ceux-ci sont d’un intérêt tel que très vite chacun a donné de son argent pour arriver à ce résultat chacun de nous a conscience que l’autre se sait en compagnie chacun menant une étude comparative sur les qualités réciproques du pistolet ou du revolver chacun motivait sa liaison avec elle chacun ne s'instruit qu'à ses dépens dans ce monde chacun sort son repas chacun un cercueil sur leur chariot chacun y va de sa petite phrase chacune se lève chambrière et accessoirement change son appui contre le chambranle chaque fois qu’il extrait un débris chaque fois que je rentre chaque fois que je repense à ce que je lui ai fait chaque fois que je tire dessus chaque fois que Wilfrid parle chaque jour chaque minute ajoutait à la nécessité d'une explication

 I – 13 c


ce sont en général les moments que choisissent les clients pour commander ce sont en règle générale des jeunes ce sont les calculs auxquels la société nous accoutume ce temps ressemble à celui dont parlait Wilfrid ce transport des sens ce travail eut sur moi-même un effet inespéré ce type doit être cinglé ce type était bien là pour quelque chose ce type ne m’est pas inconnu ce type va payer pour la sueur des habilleurs ce vide a pris une texture particulière ceci fait cela satisfait cette portion de nous qui est célèbre par sa beauté celle d’un autre homme celle de Germaine celle de ma mère celle de ma mère celle de me réveiller réellement celle de mon père celle de recommencer ma vie à partir de ce moment précis celle des autres celle du fils celle que vous aimez celle qui m’a vendu le test de grossesse pour Germaine celle-ci arrive au bout de quelques longues minutes celle-ci ne bouge pas celle-ci s’enfonce doucement celle-ci se dissipe lorsque nous sortons du restaurant et que Françoise passe son bras sous le mien celle-ci tourne la page de son magazine brusquement celles qui m’ont un jour appartenu celui d’où j’ai repéré le logis des Cottard celui d’un homme dont le col blanc vient supporter les bajoues celui de Germaine celui de la salle de bains celui du comte de Charlus celui où devrait officier une collègue celui où il y a une salle de billard celui qu’a zigouillé sa frangine et qui l’a crucifiée la tête en bas sur la porte de la grange celui que j’ai tabassé à mort celui qui a un chargeur pouvant contenir treize balles celui qui baigne au milieu des cadavres depuis quelques semaines celui qui va au centre ville celui-ci celui-ci arbore une petite moustache celui-ci casse rapidement celui-ci en a deux celui-ci est blanchi de poussière celui-ci lève à peine un œil vitreux avant de le laisser rejoindre son jumeau celui-ci m’apporte ma neuvième bière celui-ci plonge la main sous le rebord celui-ci restait flasque celui-ci se contorsionne celui-ci se redresse silencieusement tandis que ma mère murmure un reproche sans lever le nez de sa soupe celui-ci se réveille celui-ci tousse doucement et prend un ton plus grave pour me dire cependant cependant je n'étais pas malheureux cependant je parvins à vaincre ce sentiment que je me reprochais cependant une invincible timidité m'arrêtait cerné de rires éthyliques certain certaines propositions frisent le ridicule par sa face interne certains dégauchissent pratiquement en un seul passage certains habilleurs doivent rentrer de la certains ont même pris des crédits certains partiront fêter la fin du mois certes certes ces conjectures ces discours amusaient un vieux ministre dont l'âme était usée ces espérances l'avaient rendu très indulgent pour beaucoup de fautes que j'avais commises ces heures rapides ces hommes que vous remerciez aujourd'hui d'être indifférents ces hommes qui osent me parler d'autre chose que de vous ces indifférents qui m'observent ces intermèdes ressemblent à de petits voyages ces jours derniers ces mains qui me tirent d’un côté ces mêmes employés viendront réclamer une avance sur salaire au service comptabilité dans une vingtaine de jours ces moignons sont comme la fleur de lys sur l’épaule de la putain ces mots funestes ces objets d’art ces paroles acérées retentissent autour de moi ces petits monstres se seraient acharnés sur la peinture ces petits mots affectueux ces phases terminées ces règles ne sont plus à leurs yeux que des formules banales que leurs parents sont convenus de leur répéter pour l'acquit de leur conscience ces séances me mettaient mal à l’aise ces simples paroles ces visages aux maxillaires inférieurs surdéveloppés ces voix qui chuchotent cet amour n'était-il pas aussi la cause de tout mon malheur cet amour que vous repoussez est indestructible: l'effort même que je fais dans ce moment pour vous parler avec un peu de calme est une preuve de la violence d'un sentiment qui vous blesse cet amour-propre était en tiers entre Germaine et moi cet événement m'avait rempli d'un sentiment d'incertitude sur la destinée cet imbécile cet obstacle s'était élevé cet oubli de tous les intérêts cette activité de la vie vulgaire cette amie m'entretint de mon humeur bizarre cette année

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c’est tout c’est un alcoolique en quête d’un pigeon à qui débiter ses malheurs c’est un bordel c’est un coucou c’est un couple c’est un fait c’est un parc c’est un peu tard c’est un policier c’est un problème familial c’est un sentimental c’est une affaire qui roule c’est une année bizarre c’est une bière c’est une bonne question c’est une espèce de plot métallique sur lequel sont disposés un micro et un bouton carré c’est une expérience risquée mais tout le monde est prêt pour le grand saut c’est une fille qui doit avoir à peu près mon âge c’est une merde c’est une pharmacienne c’est une sensation nouvelle c’est une seule ligne c’est une tradition depuis des temps immémoriaux c’est une vraie foire c’est vous qui avez masqué les caméras c’est vrai ça c’est vrai que t’es pas au courant c’est vrai que vous en avez deux c’est vraiment pas la peine c’est Zabre qui commence c’était forcé c’était Germaine qui téléphonait c’était il y a un peu plus d’un an c’était jamais qu’un patron c’était juste après tes règles c’était l’endroit du labeur c’était la seule personne qui m’ait adressé la parole depuis plus d’une demi heure c’était ma copine et Françoise c’était pas difficile c’était peut-être un message c’était pour Germaine c’était un accident c’était un monstre c’était un samedi soir c’était vraiment pas la peine de faire ça ça ça a été ça a fait une grande éraflure qui s’est mise à saigner doucement ça a pas l’air d’aller ça a pas l’air d’aller fort ça arrive à tout le monde ça attendra demain ça attendra demain ça changera rien ça changera rien ça consomme ça coûte cher ça devrait pas poser de problème ça doit pas être facile ça doit pas être folichon ça doit se bousculer au portillon pour la succession ça doit venir du stress ça durait depuis longtemps ça et là traînent encore des plaques de neige ça faisait longtemps que je n’avais pas baisé dehors ça faisait longtemps que je n’avais pas embrassé une fille ça faisait un moment que j’étais pas venu ça fait bientôt une semaine que je suis arrivé et je n’ai toujours pas de travail ça fait cinq jours ça fait maintenant dix jours que Germaine est partie ça fait partie des inconnues ça fait un moment déjà qu’il a envoyé au loin son teeshirt ça fait un moment qu’il est parti ça fait une bonne semaine que Germaine est enceinte ça fait une éternité qu’on a pas discuté ça fera toujours ça de moins à lui dire ça fleure bon les années soixante ça gèle ça glougloute sérieusement par le trou dans la tempe mais c’est tout ça les a calmés ça lui laisse le temps de réitérer sa demande ça m’a démangé un moment ça m’a fait moins mal que je ne l’aurais cru ça m’a jamais empêchée de dormir ça m’a passé ça m’arrange ça m’arrangerait ça m’étonne pas ça m’étonnerait ça m’étonnerait pas ça m’étonnerait qu’à moitié ça manquait ça marchera ça me fait changer de bus et j’ai pas que ça à foutre ça me fait un peu de sport ça me paraît la meilleure solution ça me passera ça me rappelle le coup de l’autre ça me revient ça n’a jamais été effacé ça n’a pas l’air de s’arranger ça n’a pas posé de réel problème ça n’atténue en rien son excitation ça ne devrait plus tarder ça ne doit pas manquer ça ne dure pas très longtemps ça ne faisait aucun doute ça ne l’empêche pas de me parler chaque jour des humiliations que lui fait subir ma mère ça ne m’a pas posé de réel problème ça ne m’étonne pas ça ne remplace pas un grand verre d’eau ou une bière ça ne risque pas de s’arranger dans les minutes qui vont suivre ça ne se fait pas ça ne traîne pas ça ne va pas durer ça nous regarde pas ça paraît clair ça peut arriver si nous restons ensemble encore quelques temps ça peut me foutre que j’ai le devoir de te surveiller ça peut pas être le mien ça pose pas de problème de repousser ça reste toujours une bonne excuse ça s’est déjà vu ça s’est mis à tomber d’un seul coup ça s’est plutôt bien passé ça se joue dans un mouchoir de poche ça sent la pisse ça sent le propre ça sent les bonnes résolutions ça serait la révolution ça serait pas mal que tu sois là ça serait un peu dur au début ça te déplaît ça te dérange pas que je me mette là ça te dirait d’aller manger quelque part et de boire un coup après ça te fera du bien de sortir ça te ferait sûrement du bien ça te gêne pas qu’elle soit morte ça te va ça tiendrait qu’à moi ça va ça va ça va ça va bien un moment mais il faut se détendre un peu ça va bientôt faire dix ans que je travaille à la fabrique ça va devenir invivable ça va me revenir ça va peut-être revenir ça va plutôt bien ça va venir ça viendra  peut-être un jour ça viendra forcément un jour ça vient ça vient ça vient tout de même ça voudrait dire que c’est lui qui a violé Françoise ça vous passera ça y est ça y est caché calomnié camp canette à la main capable de sentir cette sueur à l’odeur si particulière car car c'était le besoin de parler qui me saisissait car elle n'est que trop vraie car il faut être sincère car il me semblait que je n'avais qu'à parler pour réussir car je lui laissais espérer que j'étais prêt à briser mes liens car je pouvais à peine me soutenir car je savais que le baron voulait m'éloigner d'elle car les idiomes étrangers rajeunissent les pensées car les liens que je traînais depuis si longtemps me rendaient plus dépendant mille fois que n'aurait pu le faire une union reconnue et constatée car nous savions si bien mutuellement tout ce que nous allions nous dire que nous nous taisions pour ne pas l'entendre car vous m'avez glacée d'effroi casse un lacet et tire sur le bout restant pour pouvoir l’attacher ce boulot me plaît ce brave homme laisse deux enfants ce bruit cessa bientôt ce calme pourtant dura peu

 I – 10 c


c’est Germaine c’est Germaine qui voulait de l’aspirine c’est Germaine refermant la porte derrière elle c’est ici qu’on les a découvertes c’est important c’est impossible c’est jamais que des flics c’est juste que je me sens pas tellement partie prenante dans ce genre de débat c’est là c’est la bonne c’est la bonne c’est la fille qui conduit c’est la meilleure ! c’est la mort c’est la première année que l’hiver est en retard comme ça c’est la première fois qu’elle m’appelle au travail c’est la suite de la recette c’est la vie c’est le deuxième et la douleur est déjà moins vive c’est le matin c’est le médecin légiste qui m’a tiré d’affaire c’est le seul boulot que je connaisse c’est loin c’est loin c’est lui c’est lui qui finit par parler c’est lui qui reprend c’est lui qui rompt le silence c’est ma mère qui répond c’est Maman qui m’a demandé de vous amener ça c’est marrant que tu dises ce mot c’est mathématique c’est même pas quelqu’un de la famille c’est moi c’est moi c’est mon père qui m’a un peu enseigné le métier c’est normal c’est normal c’est normal que ça porte la poisse un jour ou l’autre c’est nous… c’est par pure solidarité c’est parce qu’elle est frileuse c’est pareil c’est pas à elle que je pensais c’est pas ce que je voulais dire c’est pas compliqué c’est pas conseillé c’est pas de moi c’est pas des choses à dire c’est pas en te levant à onze heures que tu vas trouver du boulot c’est pas forcément le pire c’est pas grave c’est pas ici c’est pas là c’est pas la mienne c’est pas la question c’est pas parce qu’un mec est patron qu’il doit mourir plus que les autres c’est pas parce que quelqu’un meurt que j’ai plus de considération pour lui c’est pas plus compliqué c’est pas plus mal c’est pas que ça me dise pas c’est pas ton frère c’est pas une prison c’est Paul qui m’a dit qu’une fille me regardait c’est peut-être à cause de ton accident c’est peut-être parce que je fais les deux en même temps c’est plus dur à dire c’est pour ça qu’ils se font prendre c’est pour ça que je reviens maintenant c’est pour ça que la mère à divorcé c’est pour dire c’est pour pouvoir respirer c’est pourquoi il croit bon d’ajouter c’est presque un quatre litres c’est qu’il ne me parle pas c’est quand même pas courant c’est quand même pas la mère c’est quand même un peu tôt c’est que ce qu’il a fait c’est que ce soit arrivé accidentellement c’est que Germaine Argencourt n’a pas forcément été tuée pour être violée c’est que je viens c’est que je viens pas c’est que t’y vas c’est quelque chose c’est qui c’est quoi exactement c’est rien c’est sacrément trompeur c’est sûr c’est sûr c’est sûr c’est surtout de peur de la perdre que j’ai emmené Germaine dans le bois et que j’ai préparé toute cette mise en scène c’est tellement réel c’est tordant c’est toujours pareil c’est tout

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bien incontestables en fait de morale bien malin celui qui pourra affirmer que c’est un meurtre bien qu'elle ait réveillé en moi de tristes souvenirs que le temps avait effacés bien qu'il observât strictement les convenances extérieures bien qu’il sache pertinemment que nous n’avions pas le temps à cause des cadences imposées bien que je ne les exprimasse qu'avec ménagement bien sapés bien sûr bien trop long bien trop pour un menuisier bientôt bientôt elle m'accusa de sa faute bientôt elle m'avoua qu'elle m'aimait bientôt elle reproduisit bientôt il n'existera plus bientôt plus vifs bientôt rien ne lui parut plus simple que de me voir tous les jours bingo bisou bizarrement blessure Argencourt Germaine boire et se loger pendant soidisant un mois bois boit sa tasse de café sans se rasseoir et remonte à l’étage bon bon bon bondit bonheur imparfait et troublé bonne question borné par l'ancien usage à la société de ses courtisans bouge plus vite bourre et bourre et ramtamtam branche sabasse et lance une ligne de blues brave cocu de Charles Emmanuel bredouille brève et concise brûlant tout sur sa route brûlez-la sans la lire butant au passage dans le pied du lit mais fais quelque chose c'est c'est à vous c'est à vous c'est à vous à la trouver c'est assez pour moi c'est aux hommes que cette leçon s'adresse c'est elle qui vous protège c'est en vain qu'on brise avec les objets et les êtres extérieurs; on ne saurait briser avec soi-même c'est ici c'est ici surtout c'est la douleur que l'on cause c'est moi que j'accuse et que je condamne c'est qu'il se croie jamais assez fort c'est que c'est que je crains beaucoup c'est tout ce qu'il me faut c'est un affreux malheur de n'être pas aimé quand on aime c'est un grand pas c'est un pas irréparable c'est une personne que tous ses sentiments dominent c'est votre silence c'est-à-dire de contracter un engagement durable avec une personne qui ne fût pas parfaitement son égale pour la fortune c'est-à-dire que chacun pensait que cette liaison avait besoin d'excuse c'était à son activité c'était assez d'une heure c'était avec ardeur que je désirais obtenir le consentement que je demandais c'était elle que l'on plaignait comme victime de mon ascendant c'était entre nos coeurs une barrière de plus c'était un sentiment plus sombre et plus triste c'était une de ces journées d'hiver où le soleil semble éclairer tristement la campagne grisâtre c’est c’est à cause de moi c’est à dire très peu c’est à me faire arrêter c’est à vous c’est ainsi que j’ai vu Germaine débarquer un soir avec deux valises c’est ainsi que je me retrouve au milieu des machines éteintes c’est arrivé un weekend c’est assez chouette avec les feuilles de toutes les couleurs c’est assez inhabituel c’est au café qu’elle me demande c’est au tour du fils c’est avec Germaine que ça aurait dû se produire c’est Bébert c’est bel et bien Germaine c’est bien c’est bien ça c’est bien ce soir c’est bien lui c’est bien pour ça que je te demande de partir c’est bien simple c’est bizarre c’est bon c’est ça c’est ça c’est ça c’est ça que t’as oublié c’est ce qu’il fait de ces aveux après que je ne comprends pas c’est ce qu’on m’a raconté c’est ce que le médecin légiste a constaté c’est ce que pense le nouvel Charles Emmanuel c’est Charles Emmanuel c’est cinéma permanent c’est comme ça c’est complexe c’est d’ailleurs le problème c’est d’ailleurs une des dernières fois que nous en parlons c’est de Françoise qu’on a discuté c’est dans l’adversité qu’on reconnaît ses amis c’est de celle ci que vient la musique c’est de coucher c’est de l’argent que vous voulez c’est de ne pouvoir en parler à personne c’est décidé c’est déjà trop tard c’est des choses qu’arrivent c’est des questions que je me pose pas c’est des trucs de la police c’est différent c’est différent c’est du hêtre c’est Edouard c’est elle qui m’a vendu le test c’est en me redressant après cette deuxième lecture que la vérité apparaît c’est en soixante huit c’est en tout cas comme ça que ça se passe dans mon quartier c’est encore pire c’est eux qui l’ont montée c’est fait c’est fini c’est fou comme le fait de baiser avec une fille peut changer les rapports qu’on a avec elle c’est Françoise c’est Françoise c’est froid c’est génétique c’est gentil

 I – 7 a


au milieu d'une société nombreuse au milieu d'une vie très dissipée au milieu de ce bazar au milieu de la conversation la plus générale au milieu de pavillons de brique tous identiques au milieu de ses vassaux au milieu des arbres au milieu des habits qu’elle piétine sans vergogne au milieu du lit au milieu du torrent qui nous entraîne au moins au moins de ce côté là au moment de pénétrer dans la pièce au moment des salutations au moment du solo au moment où j’entre dans la pièce au moment où je vais pour actionner l’interrupteur au nom de ces derniers moments que vous avez adoucis au nom du ciel au nom du ciel au passage au passage au passage au passage au passage au passage au passage au pied d’un double escalier s’évasant dans ma direction au plus plat silence au point de se venger sur Françoise au reste au reste au revoir au rezdechaussée au risque de créer des marques irrémédiables au risque de glisser sur la neige et de faire comme l’enfant devant le tabac au sein de ma famille et de l'opulence au sortir du passage au tabac presse au terme que j'avais fixé moi-même au tour de moustache de réfléchir au troisième étage aucun bruit dans la maison si ce n’est cette petite musique aucun bruit de fourchette aucun bruit ne fuse des branchages aucun fauxpas aucun mot cruel aucun n’objecte aucun oiseau ne le traversait aucun sacrifice aucun son ne fuse de la cuisine aucun souffle aucun souffle n'agitait l'air aucun succès ne me consolerait de la laisser malheureuse aucun visage connu aucune idée aucune importance aucune ne s’arrête ni ne ralentit aucune personne ne peut se substituer à une autre.a deux ou trois kilomètres aucune trace de pneus ne vient salir la chaussée aucune voix ne me rappelait quand je sortais aujourd'hui aujourd'hui votre porte est ouverte à la terre entière aujourd’hui aujourd’hui auquel cas aurait plutôt tendance à se foutre la tête dans une congère pour y étouffer aussi aussi bête que ça puisse paraître aussi loin qu’on remonte aussi longtemps qu'il ne s'agissait pas de les épouser aussi rigide qu’une manche à air aussi timide que lui aussitôt aussitôt autant de bonnes raisons pour s’arrêter à ce tube d’aspirine qu’elle pose devant moi autant le faire avec une bonne raison autant le mettre sur une mauvaise piste autant ne pas me priver autant qu’il le serait dans une main normale autant que je le pourrai autant que la fatigue pouvait me le permettre autant que peut l’être celui où vous apprenez que vous allez être le père d’un enfant inconnu autant y aller franco autantde bonnes raisons à ce qui venait d’arriver autour de moi autrefois je ne m'adressais à personne pour arriver jusqu'à votre coeur autrefois vous viviez retirée

 I – 6 a


allume allume la lampe et tourne vers moi un visage radieux ainsi qu’une fine lamelle blanche allume une cigarette allume une cigarette alors alors alors comme j’allais en ville alors je dis ce que je veux sur lui alors je n’en prends aucune alors on se méfie pas et zou alors pourquoi je devrais pleurer sur celui-là alors que j’étais moi-même engagé dans une série de roulades incontrôlables alors que toutes les morues de la hautedoivent laisser des traînées de sécrétions en le suivant alors si vous permettez alors un jour de plus amer :En trentecinq ans de fabrique amer dans mes discours amèrement amicaux amusé amusé par sa métamorphose animait mon existence d'une manière inusitée animant le morceau d’une ponctuation presque inaudible et cependant tellement primordiale annonce plutôt un coeur naturel qu'un esprit méchant anodin anodine anxieuse àpleins poumons apparemment satisfaite par cette réponse appuie sur l’interrupteur de la machine appuyé après après avoir commencé par le dévouement après avoir éclusé son verre après avoir longtemps attendu de moi quelques témoignages d'affection que sa froideur apparente semblait m'interdire après le pont après m'avoir quitté arraché par votre présence à la souffrance et au désespoir arrête la voiture le long du trottoir arrête toi arrivé au milieu de la campagne arrivé dans la chambre arrive le moment où elle est assouvie arrive mon père arriver à avoir une face aussi lisse que si elle avait été rabotée nécessite un travail tout en finesse as-tu sur la terre un autre protecteur aspiraient sérieusement à sa main assez à l'abri du malheur pour oser en rejeter une assez bien la maîtriser assez illustre en Pologne assez puissante pour que l'idée de nous séparer nous fût douloureuse assieds-toi assis sur le lit assise sur le lit assurément atelle une bouche sous le pubis attablée devant une montagne d’épluchures attendant d’être dans la pénombre pour traverser la rue et rejoindre le jardin attendant les paroles qui ne devraient pas manquer de sortir attendez attendez attendez que je regarde attendezque je vérifie attendre encore un peu avant de prévenir la police attendre trois minutes attends attends attends attends attrape la bouteille de ma mère ainsi que trois petits verres dans le placard du bas attrape mon frère par les cheveux et lui tire la tête en arrière attrape ses cigarettes et au bar au bar au baril où croupit l’eau née de la dernière pluie au bord de la mer au bord du chemin au bout d’un certain temps au bout d’un moment au bout d’un moment au bout d’une dizaine de minutes au bout d’une minute au bout d’une petite minute de recherche dans la pénombre au bout d’une vingtaine de minutes au bout de ce bras au bout de deux assiettes au bout de quelques minutes au bout de quelques secondes au bout de quelques temps au bout du chemin au choix au commencement du souper au contraire au contraire au contraire au début au désir de ne pas me causer d'alarmes au dessus au dessus de nous au dessus des fenêtres au détour d’un bosquet au détour de chaque rue au détriment des idoles païennes et des saints intermédiaires au fait au fait au figuré au fond de son coeur au fur et à mesure qu’on avance dans le temps au fur et à mesure que je roulais au loin au même moment au milieu d'une grande ville où personne ne la connaissait

 I – 4 a


a éprouvé je ne sais quel événement fâcheux qui a fait croire à Germaine que ses consolations lui seraient utiles à faire son âge à Germaine à Germaine à l'âge de dix-sept ans à l'aspect d'une société si factice et si travaillée à l'entourer de mon affection contre l'injustice d'une opinion qui la méconnaît à l'entrée de sa carrière à l'être malfaisant qui à l'indépendance même que m'offrirait un sort pareil à l’autopsie à l’embranchement à l’extérieur de la maison à la considération à la fabrique à la fabrique à la fin à la fin de deux pages froides et compassées à la mesure de nos espoirs pour la fabrique à la recherche d’un éventuel signe à la soutenir dans ses peines à la vie la plus monotone à les invoquer toutes à lire un livre acheté au kiosque à journaux à lui rester toujours attaché à me voir auprès de vous à mon avenir par rapport à tout ça à mon avis à ne compter que sur moi pour leur exécution à ne former que des plans solitaires à ne pas lui faire de mal à ne plus le recevoir à part avec ma mère à passer souvent la plus grande partie de la journée séparée de moi à peine audible à portée de main a préféré s’éclipser avec discrétion à présent à présent que c’est fait à profusion a quelque chose de singulier à quelques centimètres à quelques lieues d'ici à quelques mètres à quelques mètres à peine de son postier à qui elle frémissait d'être comparée à réprimer cette violence qui commence à devenir une seconde nature à sa grande surprise à sa manière à sa mort à sa raison à secouer leurs brindilles comme des bronches à ses habitudes et à la fierté qui faisait une partie très remarquable de son caractère à son courage à son réveil à tel point qu’elle est à présent un monceau de chair en putréfaction à tous les reproches dont m'accablait Germaine à tous mes goûts à tous mes plaisirs à tout le monde à tout stopper à un devoir sacré à un point extrême à une insouciance pour la morale à une soumission à une tendresse à une vénération idolâtre à votre âge à vous aussi à vrai dire absorbé dans ses frivolités solennelles accompagné d’un autre homme accompagnée d’un assortiment d’emmerdes accompagnée d’un type d’une quarantaine d’années accourut tout effrayée acharnés à se déchirer acheva de me décider acide adopté sur les femmes un système assez immoral agissent comme s’ils ne se connaissaient plus agitant les pages sous mon nez.Allez ajouta-t-il en regardant Germaine ajoutai-je ajustant leur veste ou leur blouson pour aller manger en ville ajuste le casque tandis que la sonnerie imposant la reprise du travail couvre un instant le hurlement des moteurs ajuste un forêt et se met en devoir de percer les mains du Christ qu’il vient de réaliser allez allez donc vous reposer allume allume la lampe et tourne vers moi un visage radieux ainsi qu’une fine lamelle blanche allume une cigarette

 I – 3 a


à sa droite prêtes à recevoir les Christs qu’il sculpte quatre petites croix de hêtre attendent que la colle des assemblages à mi-bois soit suffisamment dure pour être poncée a sa place mes parents auraient pris le permis de conduire en otage pendant la durée du séjour à ses côtés Bébert lui lance un regard meurtrier mais ne bouge pas le petit doigt à ses pieds des sandalettes à talons dignes d’un pays tropical à supposer que je l’ai su un jour à ton avis à tous les instants je consultais ma montre à tout à l’heure à tout de suite à votre âge j’étais pareil dès qu’on me parlait de la mort ça me faisait  absorbée par son monologue elle n’a pas remarqué mon mutisme accaparé par cette quête je ne l’ai pas entendu approcher accoudé au zinc Bébert noie ses yeux gris dans l’encre du whisky-coca qu’il s’envoie accoudée au bar Eloïse n’a d’yeux que pour nous accusé par elle le croira-t-on Achab Devatias me poursuit activons le mouvement actuellement nous sommes cinq de la même famille affirmatif ah ah ah ah bon ah oui elle est derrière la grise ah c’est bien de votre âge ah c’est là ah excusez-moi ah oui ah! sans doute j'aurais dû la consoler ainsi la malheureuse Germaine se voyait tombée pour jamais dans l'état dont toute sa vie elle avait voulu sortir ainsi les corps renfermés dans les tombeaux conservent souvent leur première forme jusqu'à ce que l'air extérieur vienne les frapper et les réduire en poudre Norpois il est où allez comprendre allez savoir pourquoi sans doute le hasard en arrivant je sors du petit bois un peu plus tôt et je reviens par la route allez casse-toi va lui dire que c’est prêt allez salut Wilfrid allez viens on en a pas pour longtemps allo allons au plus simple allons-y alors c’est quoi la question alors il va falloir que je tombe malade un de ces jours alors là c’est de Bersot Eloïse qu’il s’agît alors là nous sommes sur alors on a plus de patrons alors qu’un Messerschmitt 109 rutilant est en passe de subir le même sort je me lève rapidement saisi d’une idée alors quand Germaine me fourre un test sous le nez en me disant qu’elle est enceinte je pense deux choses alors que j’entame l’ascension des escaliers madame Rainault sort dans le couloir et me demande alors que je me retourne pour lui dire au revoir elle ferme derrière moi alors que je passe à proximité de Paul mon frère celuici m’interroge du regard alors que je sors sa voix me parvient emmêlée dans les chuchotements de la cocotte alors que tu sais même pas comment je m’appelle alors quoi alors se modifièrent rapidement les règles sévères qu'elle m'avait prescrites

 I – 2 a


à ce moment je ne savais pas vraiment si je souhaitais avoir des enfants un jour à ce rythme dans deux mois je passe sous les portes à ce rythme dans quelques mètres nous marcherons côte à côte à ce rythme encore quelques jours et les œufs de Pâques viendront orner les vitrines des boulangers côtoyer les pères Noël et petits Jésus en chocolat à ces paroles mon père disparaît à cette annonce je tressaille reprends mon pelletage à cette heure-ci la circulation est encore dense à cette question de Paul mon père ne répond rien se contente de secouer vaguement la tête de droite à gauche à chacune d’elle je concentre mon attention sur la silhouette du conducteur afin de vérifier que ce n’est pas mon homme à chaque fois le même scénario à chaque fois ses yeux s’embrasent de lueurs rouges à chaque inspiration le bout rouge éclaire son regard à chaque nœud que la la mer rencontre le bruit devient plus fort plus envahissant à chaque pas il enfonce sa semelle dans le tapis de feuilles mortes l’assure avant de continuer à chaque passage supplémentaire la dégauchisseuse enlève un peu plus de bois effaçant progressivement les marques grises laissées par le temps à choisir je crois que j’aurais préféré qu’elle sorte de la voiture en claquant la portière en me traitant d’impuissant à coups de pelle plutôt et au lance-pierres pour les payes à croire qu’elles le sentent à croire qu’elles font exprès de ne pas aller vite quand c’est nécessaire doucement quand ça commence à venir à croire qu’ils n’ont qu’un cerveau à se partager à croire que je n’ai rien appris de ces derniers jours à dater de ce jour je vis Germaine s'affaiblir et dépérir à défaut d’être bons soyons saouls à en juger par sa voix il semble que la journée soit déjà bien avancée à force d'instance elle m'arracha la vérité à gauche pendue au mur toute la lignée des Devatias me regarde passer parfois souriante la majeure partie du temps avec des yeux durs et froids à genoux dans un coin de sa chambre tantôt je m'abîmais dans mes pensées tantôt je contemplais par une curiosité involontaire tous ces hommes réunis la terreur des uns la distraction des autres et cet effet singulier de l'habitude qui introduit l'indifférence dans toutes les pratiques prescrites et qui fait regarder les cérémonies les plus augustes et les plus terribles comme des choses convenues et de pure forme à huit heures tout est en place les micros les amplis la sono tout marche correctement à l’époque je suis même pas sûr qu’elles en avaient envie à l’étage des pas résonnent à l’étage des rires les nôtres ceux de Germaine les miens à l’étage la musique est devenue plus forte à l’étage une voix celle de Germaine à la fabrique à la première pause nous avons déjà écoulé un bon tiers du répertoire à mesure que je parlais sans regarder Germaine je sentais mes idées devenir plus vagues et ma résolution faiblir à moins qu’elle n’ait une arme à feu elle est à ma merci à moins que à moins que ce type ait été l’amant de Germaine à moins que la misère l’intéresse il avait rien à foutre là bas à mon avis pour vouloir des enfants il faut au minimum avoir un père sous la main à partir du moment où elle à abordé le thème des bébés tout s’est mis à changer doucement elle comme moi à peine fus-je éloigné de Germaine qu'une douleur profonde remplaça ma colère à pleurer à plus à présent des enfants en bas âge jouent sur le trottoir à priori tout est en place à propos de mon père celui-ci me fait justement signe de le rejoindre à quelques mètres les gens bougent boivent vivent à qui dirait-elle sa douleur ma résolution fut bientôt prise à qui faites-vous du bien à quoi bon

 I – 1 a


à chaque inspiration le bout rouge éclaire son regard à chaque nœud que la la mer encontre le bruit devient plus fort plus envahissant à chaque pas il enfonce sa semelle dans le tapis de feuilles mortes l’assure avant de continuer à chaque passage supplémentaire la dégauchisseuse enlève un peu plus de bois effaçant progressivement les marques grises laissées par le temps à choisir je crois que j’aurais préféré qu’elle sorte de la voiture en claquant la portière en me traitant d’impuissant à coups de pelle plutôt et au lance-pierres pour les payes à croire qu’elles le sentent à croire qu’elles font exprès de ne pas aller vite quand c’est nécessaire doucement quand ça commence à venir à croire qu’ils n’ont qu’un cerveau à se partager à croire que je n’ai rien appris de ces derniers jours à dater de ce jour je vis Germaine s'affaiblir et dépérir à défaut d’être bons soyons saouls à en juger par sa voix il semble que la journée soit déjà bien avancée à force d'instance elle m'arracha la vérité à gauche pendue au mur toute la lignée des Argencourt me regarde passer parfois souriante la majeure partie du temps avec des yeux durs et froids à genoux dans un coin de sa chambre tantôt je m'abîmais dans mes pensées tantôt je contemplais par une curiosité involontaire tous ces hommes réunis la terreur des uns la distraction des autres et cet effet singulier de l'habitude qui introduit l'indifférence dans toutes les pratiques prescrites et qui fait regarder les cérémonies les plus augustes et les plus terribles comme des choses convenues et de pure forme à huit heures tout est en place les micros les amplis la sono tout marche correctement à l’époque je suis même pas sûre qu’elles en avaient envie à l’étage des pas résonnent à l’étage des rires les nôtres ceux de Germaine les miens à l’étage la musique est devenue plus forte à l’étage une voix celle de Germaine à la fabrique à la première pause nous avons déjà écoulé un bon tiers du répertoire à mesure que je parlais sans regarder Germaine je sentais mes idées devenir plus vagues et ma résolution faiblir à moins qu’il n’ait une arme à feu il est à ma merci à moins que à moins que ce type ait été l’amant de Germaine à moins que la misère l’intéresse il avait rien à foutre là bas à mon avis pour vouloir des enfants il faut au minimum avoir un père sous la main à partir du moment où elle à abordé le thème des bébés tout s’est mis à changer doucement elle comme moi à peine fus-je éloigné de Germaine qu'une douleur profonde remplaça ma colère

I - 84 Commissaire Legrand, dit l’un d’eux. Commissaire, commissaire, partez pas. Communiqué. Complètement isolé, coupé de ma famille et du ...